Bienvenue dans une promenade dans un « monde d’après » un événement terrible, où les robots ont acquis une conscience et où l’humanité a dû revenir à un mode de vie plus simple.
Par les réseaux sociaux, tout simplement ! La série a été présentée, encensée et partagée à plusieurs reprises et j’avoue que le côté « post-apo », inclusif et décroissant m’ont vite parlé.
Pour celleux ayant déjà découvert les deux tomes de cette série, ce n’est plus une surprise. Dans Histoires de moine et de robot, on se plonge dans un univers qui prend place après un événement qui a poussé l’humanité à revenir à un mode de vie plus simple (j’adore) et les robots à acquérir une conscience et une personnalité. Pas de zombies ni de survie, mais le récit de plusieurs communautés vivant en paix dans la collaboration et la sérénité.
C’est ce qui se dégage dans les deux courts romans de Becky Chambers, de la sérénité, des relations apaisées et des êtres humains qui ont enfin pris conscience du besoin et des attraits d’une vie moins rapide et moins blindée de gadgets et de « hautes technologies ». J’adore les histoires dans ce style, qui racontent un avenir faisable et optimiste.
C’est donc un voyage paisible, mais dans lequel on accompagne Dex, un·e froeur qui ne sait pas vraiment où iel en est et qui s’attache à trouver sa véritable voie dans sa vie, peu importe les détours qu’iel peut faire. Notre protagoniste fait la connaissance d’un robot et renouer ainsi le lien rompu entre organiques et machines. De ce chemin commun naissent sous la plume de l’autrice de nombreuses et profondes discussions sur la raison d’être, le sens à donner à une vie, ce qui nous anime… C’est captivant et j’ai toujours peine à croire qu’autant de profondeur se cache dans ces deux opus d’un peu plus de 100 pages chacun. La concision de l’autrice et sa plume sont tout bonnement admirables à mes yeux.
Elle sait manier les émotions, les tensions et les dialogues avec une grande souplesse et beaucoup de sensibilité. Elle donne du relief à ses personnages (de chair et de métal) pour les rendre attachant·es, si bien qu’on les accompagnerait bien sur leur route.
Je l’écrivais en introduction, cette série est inclusive, tant sur le fond de l’histoire que sur sa forme. La traduction française est d’une grande qualité et écrite entièrement de manière inclusive. Et ça marche. Merci pour ce travail, vraiment.
Histoires de moines et de robots est une série que je recommande beaucoup à mon entourage. C’est une vraie promenade, un temps long dont on aimerait qu’il ne finisse jamais. Le tout dessiné par la fantastique plume d’une autrice de talent.