Il y a des siècles et des siècles, les robots ont quitté les usines, se sont établis entre eux, au loin dans les forêts reculées. C’était quand Panga, la planète, était elle-même à bout de souffle.
Les hommes ont dû changer, évoluer, renaître à une autre forme de vie et d’équilibre…
C’est dans ce monde nouveau, respectueux de la nature et de chacun, que Dex, jeune novice, quitte le confort de son couvent pour devenir moine de thé sur les routes et dans les villages, à la recherche d’un but, d’une harmonie…
Iel croise un jour sur sa route un robot, un recyclé sauvage, lointain descendant de ces robots qui ont bouleversé un monde qui allait à sa perte.
C’est le premier contact entre hommes et robots depuis la grande Transition, et les deux personnages, s’interrogeant mutuellement, racontant leurs expériences, observant la nature alentour, échangeant leurs savoirs et leurs pensées, vont avancer ensemble et questionner, dans ce court roman qui tient du conte philosophique, le sens même de la vie et de notre passage sur terre.
Becky Chambers, ai-je tardivement appris en découvrant ce livre, est la reine de la SF positive : l’autrice américaine nous entraîne en effet dans un univers qui a réalisé des possibles, qui a su se transformer pour le mieux et remettre au centre les plus belles valeurs…
Un livre qui pourrait être le pendant optimiste, positif, de la superbe, pessimiste et terrible bd Carbone et silicium de Mathieu Bablet…
Ce « psaume » là porte l’espoir.
C’est un livre d’une douceur merveilleuse, qui avec ses phrases simples, ses descriptions qui prennent leur temps, ses échanges doucement philosophiques, mettent un baume joliment apaisant au cœur.
