Nous sommes sur Panga, planète à la technologie post-industrielle. L’humanité a créé des robots, évolué, mais sans prendre en compte la nature. Puis la Transition a eu lieu, la technologie fait toujours partie de la vie, mais est mieux intégrée. Les robots ont accédé à la conscience, décidés d’abandonner leurs taches, et se sont retirés de l’humanité. Ils sont presque devenus des légendes et n’ont pas croisé d’humains depuis deux siècles. La vie sur Panga ressemble à une utopie futuriste harmonieuse.
Becky Chambers utilise l’écriture inclusive dans son roman et je ferai de même dans cette chronique. Dex, moine de thé mène une existence heureuse au sein de son ordre mais depuis quelque temps iel ressent un malaise, comme un manque. Frœur Dex décide ainsi de s’éloigner de la ville et de partir chercher les grillons pour en découvrir le chant. Mais ce qu’iel veut vraiment est de retrouver un sens à sa vie. Dex part sur les routes avec sa roulotte électrique en continuant sa mission de moine de thé: servir des boissons chaudes tout en écoutant les tracas et réconfortant ceux qui ont besoin d’une petite pause. Pourtant, cela ne suffit pas à Dex, qui va décider de partir seul(e) dans la nature et iel va croiser la route d’Omphale, un robot qui a décidé de comprendre de quoi les gens ont besoin.
Cette question parait simple de prime abord, mais la réponse sera différente selon les personnes. Elle donne aussi des airs de fable philosophique à ce roman. Le monde dans lequel il se déroule semble être en harmonie, les humains vivent en paix avec la Nature. Le concept des moines de thé donne envie de se ressourcer, de profiter de moment de calme, de détente, de bien-être. Le récit est aussi porteur de réflexions sur le sens de la vie, le rapport à l’altérité, au monde.
Un psaume pour les recyclés sauvages est ainsi une belle novella qui présente un monde utopique tout en faisant réfléchir son lecteur sur des questions existentielles, culturelles et sociales. Une lecture apaisante à déguster avec une boisson chaude, qui nous fait voyager, penser, et surtout aussi qui nous fait du bien.