Le genre uchronique ou Steampunk sous la plume d’un auteur Français, c’est souvent l'assurance de se limiter au quatrième de couverture, tellement c’est dénué d'intérêt, noyé dans l'anecdote et le détournement puéril (toujours se méfier des compatriotes qui rêvent de voir les Zeppelins voler au-dessus de Paris). Pour autant, l’uchronie de Roland C. Wagner ne ressemble à aucune autre. Le principal  « point de divergence », comme dirait Eric Henriet, a lieu le 17 octobre 1960 à 11h45 du matin quand « la DS présidentielle fut prise sous le feu d’une mitrailleuse lourde dissimulée dans un camion à la Croix de Berny. « On aurait dû passer par le Petit Clamart. Quelle chienlit… » Une fois De Gaulle mort, pas de putsch des généraux, pas d'OAS, pas d'accords d'Évian, mais ceux de Bains-les-Bains prononçant la partition : Alger et Oran restent françaises. De nos jours, un collectionneur fou de vinyles remonte la piste d'un 45 tours mythique du groupe algérois Les Glorieux Fellagas sans se douter que la Casbah, haut lieu de la contre-culture, berceau du Psychodélisme, du mouvement Vautrien (des vauriens qui passent leur temps toujours vautrés) et de la nouvelle Commune, cache aussi certains des secrets les mieux gardés de la V° République. Roman à l'ambition rare, absolument passionnant de bout en bout de ses 700 pages tenues serrées jusqu’à la fin, Rêves de Gloire fait plaisir à lire de la part d’un auteur qu'on n'a pas toujours pris au sérieux (au motif que ses pastiches de Lovecraft et Asimov sont excellents). On avait tort.   M.P. Baudry -Chronic'art - le livre du mois.

Wagner - Rêves de Gloire - Chronic'art

Le genre uchronique ou Steampunk sous la plume d’un auteur Français, c’est souvent l'assurance de se limiter au quatrième de couverture, tellement c’est dénué d'intérêt, noyé dans l'anecdote et le détournement puéril (toujours se méfier des compatriotes qui rêvent de voir les Zeppelins voler au-dessus de Paris). Pour autant, l’uchronie de Roland C. Wagner ne ressemble à aucune autre. Le principal  « point de divergence », comme dirait Eric Henriet, a lieu le 17 octobre 1960 à 11h45 du matin quand « la DS présidentielle fut prise sous le feu d’une mitrailleuse lourde dissimulée dans un camion à la Croix de Berny. « On aurait dû passer par le Petit Clamart. Quelle chienlit… » Une fois De Gaulle mort, pas de putsch des généraux, pas d'OAS, pas d'accords d'Évian, mais ceux de Bains-les-Bains prononçant la partition : Alger et Oran restent françaises. De nos jours, un collectionneur fou de vinyles remonte la piste d'un 45 tours mythique du groupe algérois Les Glorieux Fellagas sans se douter que la Casbah, haut lieu de la contre-culture, berceau du Psychodélisme, du mouvement Vautrien (des vauriens qui passent leur temps toujours vautrés) et de la nouvelle Commune, cache aussi certains des secrets les mieux gardés de la V° République. Roman à l'ambition rare, absolument passionnant de bout en bout de ses 700 pages tenues serrées jusqu’à la fin, Rêves de Gloire fait plaisir à lire de la part d’un auteur qu'on n'a pas toujours pris au sérieux (au motif que ses pastiches de Lovecraft et Asimov sont excellents). On avait tort.

  M.P. Baudry -Chronic'art - le livre du mois.


Publié le 7 juin 2011

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