Les deux premiers tomes de la série permettant aux auteurs de faire les présentations, mais également de commencer à mettre en évidence les relations entre les super-héros, les forces ou faiblesses des alliances qu'ils tissent entre eux.
Ainsi, dans Mécanoïde Curie, le lecteur découvre un ensemble de héros européens qu'il croit pouvoir classer en factions. Mais est-ce si
simple ? Car dans La Dernière mission du Passe-Muraille,
le Nyctalope, défenseur de Paris, n'apparaît pas nécessairement comme
le héros bienveillant qu'il semble être... C'est d'autant plus vrai
dans le tome 2 et les épisodes Cagliostro et La Chambre ardente. Mais le suspense court toujours à la fin des deux premiers volumes de La Brigade chimérique. Ce
qui n'est évidemment pas sans donner envie de lire le troisième tome, qui paraîtra d'ici la fin de l'année 2009.
L'histoire est mise en images par Gess, dont le style se présente comme
minimaliste. Les cases ne fourmillent pas de détails, mais restitue
parfaitement l'ambiance d'années 30-40 dans lesquelles se déroulerait
une aventure super-héroïque : personnages aux looks marqués, engins «
boulonnesques » issus d'une technologie inexplicablement avancée,
créatures de superscience, et
caetera.
Le découpage des cases est également tout ce qu'il y a de plus
classique. Mais ce n'est pas dérangeant, voire même mieux (on ne fait
pas une mise en page absolument novatrice quand on a choisi un dessin
qui n'est pas d'avant-garde). En fait, dessin autant que scénario
placent le lecteur dans un contexte suranné d'avant-guerre parfaitement
retranscrit. C'est bien vu, bien écrit, parfaitement réussi. Chaque
tome est du bel ouvrage de qualité.
Il n'y a pas de doute concernant La Brigade chimérique
: c'est une série qui débute de façon excellente, qui est riche de
références, mais qu'on n'a pas besoin d'avoir pour prendre plaisir à
lire la BD, et dotée d'un scénario visiblement en béton.
Vivement la suite !