Le décor a été planté, la scène est totalement en place. Inutile de présenter d'avantage ce monde hors du commun. Maintenant qu'on a pu l'approcher en douceur, les auteurs lâchent les chiens. Et quelle baffe mes amis...Ne comptez pas sur moi pour dévoiler une goutte de plus de l'intrigue, mais je peux vous assurer sans aucun problème que ces tomes deux et trois sont bien plus denses, couillus, recherchés et allumés que le premier!        D'une richesse invraissemblable et pourtant fluide et magnifique, cette BD est tout simplement une TUERIE. Des contes de nos enfances, des personnages de cette époque, des mythes et des rêves dont nombre ont entendu parler...Tous les plus fameux ingrédients du fantastique sont réunis dans cette uchronie encore plus barrée qu'elle n'en avait l'air ! Fin et tragique, le scénario enfin libéré des contraintes de « l'incipit » passe notre histoire à l'acide en nous procurant un plaisir tout bonnement jouissif !        L'Histoire livrée en pâture aux grandes figures de toutes les fictions. Rien de moins. Je vous épargne la liste des référence, j'ai de toutes façons dû en manquer au moins la moitié tant ce monde est riche. Tour de force, là où on pourrait craindre des lourdeurs, tout s'imbrique à la perfection. Libre à vous de vous torturer à dénicher toutes les « identités secrètes » ou de vous laisser promener, avec une aisance incroyable, dans ce dédale haut en couleurs.        À l'époque où nombre d'historiens cherchent à humaniser l'Entre-Deux guerres, les collants, les robots et la noirceur absolue trouvent une place de choix dans ces sombres pages du passé. C'en est presque «rafraîchissant» de voir le potentiel d'abomination du facisme traité de cette façon, et pas exclusivement dans la fenêtre 39-45 ; que les autres pays et nations, notamment la nôtre, soient aussi secouées. Offrir toute l'Europe comme terrain de jeu à ce genre de délire était un pari risqué, et il n'est pas qu'à moitié gagné !        Le ton est bien choisi, balançant sur le fil du rasoir entre dramatique et décalé, tout à fait digne des plus grandes épopées sur papier glacé d'Outre-Atlantique ! Sans exagérer, je verrai bien ce genre de scénario dans la prestigieuse collection Vertigo ! On là dans des registres, des thèmes et des mises en scène que les maîtres du « comic noir », comme Moore et Gaiman, n'auraient pas renié!

Gess, Lehman, Colin & Bessonneau - La Brigade Chimérique II & III- Librairie Critic
       Le décor a été planté, la scène est totalement en place. Inutile de présenter d'avantage ce monde hors du commun. Maintenant qu'on a pu l'approcher en douceur, les auteurs lâchent les chiens. Et quelle baffe mes amis...Ne comptez pas sur moi pour dévoiler une goutte de plus de l'intrigue, mais je peux vous assurer sans aucun problème que ces tomes deux et trois sont bien plus denses, couillus, recherchés et allumés que le premier!

       D'une richesse invraissemblable et pourtant fluide et magnifique, cette BD est tout simplement une TUERIE. Des contes de nos enfances, des personnages de cette époque, des mythes et des rêves dont nombre ont entendu parler...Tous les plus fameux ingrédients du fantastique sont réunis dans cette uchronie encore plus barrée qu'elle n'en avait l'air ! Fin et tragique, le scénario enfin libéré des contraintes de « l'incipit » passe notre histoire à l'acide en nous procurant un plaisir tout bonnement jouissif !

       L'Histoire livrée en pâture aux grandes figures de toutes les fictions. Rien de moins. Je vous épargne la liste des référence, j'ai de toutes façons dû en manquer au moins la moitié tant ce monde est riche. Tour de force, là où on pourrait craindre des lourdeurs, tout s'imbrique à la perfection. Libre à vous de vous torturer à dénicher toutes les « identités secrètes » ou de vous laisser promener, avec une aisance incroyable, dans ce dédale haut en couleurs.

       À l'époque où nombre d'historiens cherchent à humaniser l'Entre-Deux guerres, les collants, les robots et la noirceur absolue trouvent une place de choix dans ces sombres pages du passé. C'en est presque «rafraîchissant» de voir le potentiel d'abomination du facisme traité de cette façon, et pas exclusivement dans la fenêtre 39-45 ; que les autres pays et nations, notamment la nôtre, soient aussi secouées. Offrir toute l'Europe comme terrain de jeu à ce genre de délire était un pari risqué, et il n'est pas qu'à moitié gagné !

       Le ton est bien choisi, balançant sur le fil du rasoir entre dramatique et décalé, tout à fait digne des plus grandes épopées sur papier glacé d'Outre-Atlantique ! Sans exagérer, je verrai bien ce genre de scénario dans la prestigieuse collection Vertigo ! On là dans des registres, des thèmes et des mises en scène que les maîtres du « comic noir », comme Moore et Gaiman, n'auraient pas renié!
Publié le 7 octobre 2009

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