J’ai dit beaucoup de bien de la collection « Dentelle du cygne » chez l’Atalante, tant en terme de traduction et de présentation que de choix des auteurs ou de belles découvertes, et ce roman ne fait pas exception à la règle. Si le nom de Vincent Gessler vous est inconnu, Cygnis n’est toutefois pas son coup d’essai puisque l’auteur s’est déjà frotté à la nouvelle. On voit d’entrée que le sujet est maîtrisé de bout en bout : ambiance prenante, difficile de résister à l’envie d’entrer dans ces pages et cet univers pour ne plus le lâcher. Et justement, le premier (et quasiment unique) défaut de Cygnis, c’est qu’on le termine bien trop vite. Ses 250 pages qui parviennent à nous faire entrevoir un univers riche sont avalées d’une traite et l’action parfois un peu rapide, là où nous aurions aimé davantage de développement tant l’auteur maîtrise son sujet. De plus, il s’agit d’un roman one-shot dont la conclusion n’appelle aucune suite. Conclusion qui joue la carte de la surprise finale et qui se révèle, justement, difficile à deviner d’entrée de jeu bien qu’on la sente peu à peu se profiler au fil des pages. L’auteur parvient à nous faire réellement vibrer au fil de son histoire et à nous faire aimer Syn, ce trappeur digne d’un Jack London (la scène de son réveil après l’hivernation est une merveille en terme de finesse d’écriture et d’observation de la forêt). Les dialogues, courts et directs, collent parfaitement aux personnages mais l’évolution de Syn et sa compréhension de ses origines est toutefois, à l’image du roman lui-même, un peu rapide.Une curiosité qui m’a titillée est ce choix des noms de chapitre en latins. Je ne peux pas m’empêcher d’y chercher un sens caché, peut-être même un sens alchimique : on commence par la naissance et on termine par l’apocalypse en passant par l’épreuve du feu. Mais… peut-être vais-je chercher trop loin ?Ajoutons que la couverture réalisée par Yoz est une vraie merveille qui reflète parfaitement l’ambiance du roman, là où la seule évocation du titre ou du résumé pourrait faire craindre une énième resucée post-apocalyptique.Et une petite anecdote pour finir : Vincent Gessler semble avoir une certaine expérience des MMORPG dont il s’est vraisemblablement un peu inspiré dans son roman, un loisir dont on entend dire bien du mal. Preuve que jouer à World of Warcraft ne transforme pas forcément en orc décérébré ! Tsaag Valren - Mythologica.net

Gessler - Cygnis - Mythologica.net

J’ai dit beaucoup de bien de la collection « Dentelle du cygne » chez l’Atalante, tant en terme de traduction et de présentation que de choix des auteurs ou de belles découvertes, et ce roman ne fait pas exception à la règle. Si le nom de Vincent Gessler vous est inconnu, Cygnis n’est toutefois pas son coup d’essai puisque l’auteur s’est déjà frotté à la nouvelle. On voit d’entrée que le sujet est maîtrisé de bout en bout : ambiance prenante, difficile de résister à l’envie d’entrer dans ces pages et cet univers pour ne plus le lâcher.

Et justement, le premier (et quasiment unique) défaut de Cygnis, c’est qu’on le termine bien trop vite. Ses 250 pages qui parviennent à nous faire entrevoir un univers riche sont avalées d’une traite et l’action parfois un peu rapide, là où nous aurions aimé davantage de développement tant l’auteur maîtrise son sujet. De plus, il s’agit d’un roman one-shot dont la conclusion n’appelle aucune suite. Conclusion qui joue la carte de la surprise finale et qui se révèle, justement, difficile à deviner d’entrée de jeu bien qu’on la sente peu à peu se profiler au fil des pages. L’auteur parvient à nous faire réellement vibrer au fil de son histoire et à nous faire aimer Syn, ce trappeur digne d’un Jack London (la scène de son réveil après l’hivernation est une merveille en terme de finesse d’écriture et d’observation de la forêt). Les dialogues, courts et directs, collent parfaitement aux personnages mais l’évolution de Syn et sa compréhension de ses origines est toutefois, à l’image du roman lui-même, un peu rapide.

Une curiosité qui m’a titillée est ce choix des noms de chapitre en latins. Je ne peux pas m’empêcher d’y chercher un sens caché, peut-être même un sens alchimique : on commence par la naissance et on termine par l’apocalypse en passant par l’épreuve du feu. Mais… peut-être vais-je chercher trop loin ?

Ajoutons que la couverture réalisée par Yoz est une vraie merveille qui reflète parfaitement l’ambiance du roman, là où la seule évocation du titre ou du résumé pourrait faire craindre une énième resucée post-apocalyptique.

Et une petite anecdote pour finir : Vincent Gessler semble avoir une certaine expérience des MMORPG dont il s’est vraisemblablement un peu inspiré dans son roman, un loisir dont on entend dire bien du mal. Preuve que jouer à World of Warcraft ne transforme pas forcément en orc décérébré !

 

Tsaag Valren - Mythologica.net

Publié le 17 mai 2010

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