Dès les premières lignes du récit, le lecteur sait que Syn sera de ces personnages toujours debout dans un monde hostile. De ceux qui s'adaptent, résistent, et n'ont pas vraiment besoin des autres pour exister : Syn est trappeur et Cygnis s'ouvre sur un combat qui n'est pas sans rappeler Jack London. Or, cette fois, l'adversaire dangereux n'est pas la nature, du moins pas celle que nous connaissons : le monde dépeint est hanté de robots, les diasols, qui semblent particulièrement décidés à se débarasser de tout humain passant à leur portée. Quelques implantations humaines subsistent sur cette terre qu'on soupçonne parfois être la notre. Par exemple, Méandre, ville organisée en terrasses, où Syn va parfois retrouver ses semblables, même si la compagnie de Ack, son loup robot, lui est beaucoup plus agréable. D'aussi loin qu'il se souvienne, l'animal a été à ses côtés. L'isolement du trappeur permet aussi d'éviter les questions que l'animal pourrait soulever et tandis que le lecteur s'interroge sur le monde dans lequel évolue Syn, le personnage lui-même se souvient que plusieurs mystères l'entourent, et ce qui pourrait être les pérégrinations habituelles d'un trappeur prend des allures de quête. Une histoire âpre, un, monde rude, le constat de la fragilité de l'homme en tant qu'individu face au temps et aux époques qui s'y succèdent. Cygnis met en scène un récit aux apparences simples, mais aux portées symboliques fortes. Nature et technologie se mélangent à tous les niveaux, humanité et bestialité se complètent autant qu'elles s'opposent, dans un univers aux allures oniriques. Les contours et l'histoire de ce monde sont complexes à définir, laissés en partie à l'imagination du lecteur qui se voit libre de construire nombre d'hypothèses sur la finalité du voyage de Syn... quelles qu'elles soient, elles ne seront pas déçues, même si elles se montrent fausses : la conclusion est de celles qui proposent un regard nouveau sur le livre terminé. Les qualités narratives et poétiques de Cygnis ont d'ailleurs su séduire les jurys du prix Verlanger et du prix Européen Utopiales des Pays de la Loire... Laurianne Gourrier – Galaxies

Gessler - Cygnis - Galaxies

Dès les premières lignes du récit, le lecteur sait que Syn sera de ces personnages toujours debout dans un monde hostile. De ceux qui s'adaptent, résistent, et n'ont pas vraiment besoin des autres pour exister : Syn est trappeur et Cygnis s'ouvre sur un combat qui n'est pas sans rappeler Jack London. Or, cette fois, l'adversaire dangereux n'est pas la nature, du moins pas celle que nous connaissons : le monde dépeint est hanté de robots, les diasols, qui semblent particulièrement décidés à se débarasser de tout humain passant à leur portée.

Quelques implantations humaines subsistent sur cette terre qu'on soupçonne parfois être la notre. Par exemple, Méandre, ville organisée en terrasses, où Syn va parfois retrouver ses semblables, même si la compagnie de Ack, son loup robot, lui est beaucoup plus agréable. D'aussi loin qu'il se souvienne, l'animal a été à ses côtés. L'isolement du trappeur permet aussi d'éviter les questions que l'animal pourrait soulever et tandis que le lecteur s'interroge sur le monde dans lequel évolue Syn, le personnage lui-même se souvient que plusieurs mystères l'entourent, et ce qui pourrait être les pérégrinations habituelles d'un trappeur prend des allures de quête.

Une histoire âpre, un, monde rude, le constat de la fragilité de l'homme en tant qu'individu face au temps et aux époques qui s'y succèdent. Cygnis met en scène un récit aux apparences simples, mais aux portées symboliques fortes. Nature et technologie se mélangent à tous les niveaux, humanité et bestialité se complètent autant qu'elles s'opposent, dans un univers aux allures oniriques. Les contours et l'histoire de ce monde sont complexes à définir, laissés en partie à l'imagination du lecteur qui se voit libre de construire nombre d'hypothèses sur la finalité du voyage de Syn... quelles qu'elles soient, elles ne seront pas déçues, même si elles se montrent fausses : la conclusion est de celles qui proposent un regard nouveau sur le livre terminé. Les qualités narratives et poétiques de Cygnis ont d'ailleurs su séduire les jurys du prix Verlanger et du prix Européen Utopiales des Pays de la Loire...


Laurianne Gourrier – Galaxies


Publié le 14 avril 2011

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