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Un space opera qui défie les codes : L’espace d’un an, de Becky Chambers (L’ Atalante).  Nous sommes invités à suivre Rosemary, une jeune femme qui commence une nouvelle vie à bord  la vie du Voyageur,  un vaisseau chargé de creuser des tunnels dans l’espace (d’où le terme ‘tunnelier »). Très vite, nous faisons connaissance avec les différents membres de l’équipage, tous d’espèces différentes : Sissix , une Aandriske, sorte de reptile  à plumes ; le Dr. Miam  un Grum amphibien doté de plusieurs mains/pieds ;  Ohan, paire Sianate à qui il faut s’adresser au pluriel puisque  son cerveau est l’hôte d’un neurovirus formant la deuxième partie du duo ; sans parler de Lovey, l’Intelligence Artificielle. Il y a aussi quelques humains assez remarquables : Jenks, le tech de petite taille amoureux de l’I.A, Kizzy, l’autre tech aux réactions plus que spontanées et parfois enfantines, Corbin, un ronchon aux préjugés spécistes, et le capitaine Ashby, amoureux d’une extra-terrestre. Tout le monde cohabite tant bien que mal, s’aime, se chamaille, souvent dans un joyeux bazar. C’est un peu Galactica, un peu Babylon 5, un peu Star Trek parfois, mais en plus déjanté, en plus optimiste aussi, malgré les conflits et l’extinction de certaines espèces. On fait le voyage avec eux et quel voyage !

Becky Chambers a le chic pour écrire des personnages attachants, aux histoires mouvementées. On a envie d’en savoir plus — et tant mieux, il y a deux autres livres situés dans le même univers que celui-ci (le tout est regroupé  dans la trilogie : "Voyageurs", à L’Atalante, bien sûr). C’est fin, bien fait, rafraîchissant, marrant, émouvant et tendre (et pas neuneu du tout, contrairement à ce que j’ai pu lire). Oui, c’est à lire. 

Publié le 24 avril 2020

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