C’est beau, c’est doux, le côté scientifique est à la fois accessible et intéressant, et même si tout n’est pas rose, il se dégage de ce court texte une vraie bouffée d’optimisme et d’émerveillement.

Apprendre, si par bonheur - L'imaginaerum de symphonie
Article Original

Quatre astronautes explorent des planètes sans autre but que la curiosité et la connaissance. Nous ferons escale sur quatre d’entre elles, parfois merveilleuses, parfois plus inquiétantes. Bien que ce soit la mission d’une vie, ils ne sont pas complètement coupés de la Terre, puisqu’ils reçoivent régulièrement des bulletins d’informations de sa provenance.

Le premier adjectif qui me vient à l’esprit après avoir fini cette novella, c’est « douceur ».

Douceur pour les découvertes de ces astronautes. Lors de leur escale sur la première planète du livre, j’avais juste envie de faire mes bagages et de les rejoindre, d’autant que j’ai longtemps voulu être zoologue (entre autres) quand j’étais petite. Tout ne sera pas rose non plus, puisque sans être vraiment hostile, l’un des environnements leur causera bien des tracas, avec une tension plutôt efficace mais sans jamais aller dans l’épouvante. Autre source de tension, les nouvelles de la Terre, qui ne sont pas toujours agréables à entendre pour les personnages.

Douceur pour les personnages. Ce sont des scientifiques (de vrais scientifiques, je veux dire, pas de ceux qui enlèvent leur casque une fois arrivés sur la planète, hein. Toute ressemblance avec un film connu ne serait pas complètement fortuite :3), chacun avec sa spécialité et ses intérêts. L’équipe est très soudée, on croit parfaitement au fait qu’ils ont l’habitude de travailler ensemble, et il n’y a aucune notion de domination ou de jalousie entre eux. Ils sont par ailleurs représentatifs de la diversité humaine, diversité normalisée et de ce fait très bien intégrée dans le texte, là encore sans aucune discrimination. Leur enthousiasme à chacune de leurs découvertes est d’ailleurs particulièrement communicatif.

L’histoire est racontée à la première personne du singulier, via le rapport effectué par le personnage d’Adriadne, qui s’occupe de toute la gestion technique. Le coté scientifique de l’expédition est ainsi mis en avant, mais reste accessible même sans formation particulière. J’ai trouvé par ailleurs cette expédition réaliste, et j’ai beaucoup apprécié qu’elle n’ait pas de but colonisateur. Les astronautes cherchent à découvrir, à améliorer les connaissances humaines, tout en s’efforçant d’avoir le moins d’impact sur les environnements qu’ils étudient. Les quatre planètes sont par ailleurs suffisamment différentes les unes les autres pour qu’il n’y ait pas de sentiment de répétition.

La Science-Fiction est le genre de l’imaginaire qui m’attire le moins, pourtant cette novella a été un véritable coup de cœur. C’est beau, c’est doux, le côté scientifique est à la fois accessible et intéressant, et même si tout n’est pas rose, il se dégage de ce court texte une vraie bouffée d’optimisme et d’émerveillement.

L'imaginaerum de symphonie

Publié le 14 janvier 2021

à propos de la même œuvre