Après avoir lu la duologie Histoires de moine et de robot de Becky Chambers, j’étais curieuse de découvrir ce qu’elle avait écrit d’autre. Entre le fait qu'Apprendre, si par bonheur a un joli titre, c’est surtout que cette lecture semble avoir beaucoup plu aux personnes qui connaissent l’autrice et que ce livre fait partie de la sélection du prochain club de lecture auquel je participe. Je dois dire que, une fois le prologue de Apprendre, si par bonheur passé, j’ai été un peu perdue : je ne sais pour quelle raison, je m’attendais de nouveau à un parcours initiatique, une sorte de conte philosophique, or ce n’est pas le cas avec cette novella. Pour autant, une fois remise de ma surprise, ça n’a été que du bonheur.
Apprendre, si par bonheur raconte l’histoire de quatre astronautes (Ariadne, Elena, Jack et Chikondi) qui sont en exploration : iels doivent étudier des planètes avant de revenir sur Terre une fois la mission terminée. Le but n’est pas de voir si lesdites planètes sont habitables ou exploitables, c’est uniquement pour la connaissance, le savoir : quel genre de vie y a-t-il ailleurs ? Comment les planètes évoluent-elles autour de leur soleil ? Etc.
Ariadne est la narratrice de ce récit et, dans le prologue, elle s’adresse à nous qui sommes resté·es sur Terre : elle a une question à nous poser mais, afin d’avoir tous les tenants et les aboutissants, elle doit en premier lieu nous raconter les événements, ce qui mène à cette interrogation (vous pouvez retrouver ces premières lignes en cliquant ici). J’ai beaucoup aimé qu’elle s’adresse directement à nous, qu’elle nous partage son émerveillement en débarquant sur la planète Aecor, qu’elle évoque la cohabitation avec ses trois camarades – que dis-je ?, ses ami·es ! – et qu’elle nous parle aussi des petites galères. Tout cela a donné une dimension très humaine à l’histoire et, finalement, j’en ai presque oublié qu’elle avait une question à nous poser tant j’étais portée par leur voyage et leurs découvertes.
Apprendre, si par bonheur est un bon récit d’exploration spatiale ; il n’est ni trop long, ni trop court et l’on s’attache à l’équipage. Quand est arrivée la fin, j’ai été bouleversée et j’espère que, à votre tour, si vous lisez cette novella, vous le serez également.
Bonne lecture à vous.