Dès les premières pages, le lecteur sait qu'il aura affaire à une histoire qui mêlera les genres et les univers.

Suhner - Vestiges - Quel bookan !
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Dès les premières pages, le lecteur sait qu'il aura affaire à une histoire qui mêlera les genres et les univers.
Le récit commence par s'ouvrir sur un monde étrange, une civilisation inconnue, en un lieu indéterminé dont Tékélam sera le catalyseur. L'histoire du personnage sera latente à l'histoire principale, celle d'un monde futuriste où des terriens sont venus coloniser une exoplanète aux températures glaciaires, hostile par bien des aspects, extrêmement mystérieuse par d'autres.

Vestiges, c'est ce qu'on appelle un planet-opera, un roman de science-fiction pure, à la limite de la hard-sf tant le jargon scientifique y est florissant (presque parfois exagéré mais sans aucun doute nécessaire). On y parle physique quantique certes, mais aussi biologie et accessoirement génétique, archéologie, géologie et enfin cryptologie. Et ce n'est aucunement indigeste, c'est même, malgré le fait que je n'y pane pas grand chose dans la plupart de ces trucs, passionnant. Si le propos scientifique est bien là, le récit est quant à lui mâtiné de fantastique, contrebalancé par un certain mysticisme et en tout cas, empreint d'humanisme. Oui, Vestiges c'est une aventure avant tout humaine qui soulève des questions d'ordre scientifique mais aussi philosophique, notamment quant à la place de l'humain dans l'univers.

L'univers de Laurence Suhner est totalement crédible, captivant. La suite ne demande qu'à être lue tant il reste de mystères à éclaircir.

"Qui suis-je?
De la nuit, je suis né.
Le mystère, j'incarne.
Immense.
Étrange.
Silencieux.
Tortueux.
Je suis un vaisseau fantôme.
Aux humains je me refuse.
Aux enfants je fais peur.
De l'espace je vous nargue.
Je regarde Gemma.
Et Gemma me regarde.
On me nomme le Grand Arc.
Mais un arc suis-je vraiment?
Personne ne le sait.
On me nomme le Grand Arc
Et je suis le Mystère."

"Je ne comprends pas ce qui m’arrive…
Je suis exactement à l’endroit qui m’est destiné.
Et pourtant j’ai peur. Et ma peur croît chaque jour un peu plus"

"En fin de compte, l'émergence de l’intelligence se résumait-elle à l'adoption de la station debout, et cela dans n'importe quel patelin de l'Univers? Bipédie et conscience de soi se révélaient-elles indissociables?"

- C'era una volta, le 26/11/17. 

Publié le 5 décembre 2017

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