Gemma. Lointaine et froide colonie humaine où des événements mystérieux ont commencé à se produire. C’est sur eux qu’enquête Haziel Delaurier et pour cela qu’il intègre la mission de fouilles du Docteur Ambre Pasquier, cette talentueuse mais froide chercheuse qui lutte en secret contre des cauchemars épuisants. Tandis que loin au dessus du ciel de Gemma trône le vaisseau énigmatique des Bâtisseurs, espèce inconnue au destin tout aussi inconnu, la jeune Kya, fille de scientifique au tempérament révolté, s’engage dans un mouvement indépendantiste et se retrouve prise entre deux feux. Un beau planet opera dans un cadre fascinant Vestiges met en scène une société sur une planète peu hospitalière, elle-même théâtre de nombreux événements. Plusieurs types d’individus sont croisés au cours du volume : indépendantistes natifs de Gemma, scientifiques représentant les colons terriens souvent, militaires… Chaque groupe a des aspirations et des projets pour la planète et la société, ce qui crée de multiples tensions. Gemma est une planète sympathique à sa façon, Laurence Suhner fait bien ressortir le froid mordant, les reliefs, mais aussi l’attachement ou la simple habitude des protagonistes pour ce paysage désolé. Au milieu de tout ceci, des événements transcendent les querelles humaines : Ambre Pasquier espère bien trouver sous la glace des vestiges de la civilisation des Bâtisseurs. Sa mission est entourée d’une aura particulière, un peu mystique, autant que scientifique. Que peut-il bien se trouver dans le sous-sol de Gemma et quelles réponses pourra-t-elle y trouver ? L’ampleur du danger est en tout cas inconnue des hommes et femmes qui se lancent dans l’ambitieux projet, ce qui le rend d’autant plus périlleux. Des protagonistes aux histoires intrigantes mais qui peinent parfois à provoquer l’empathie Chaque personnage s’engage dans l’aventure de ce premier volume pour des raisons très personnelles, qui convergent finalement dans l’action. Le doute est souvent de mise, par peur du danger, de l’inconnu ou au contraire de la vérité à découvrir. Mais la motivation qui les dirige est bien trop forte pour qu’ils soient freinés dans leurs quêtes. Les protagonistes sont dans l’ensemble très forts de caractère, ce qui est appréciable et fait avancer le récit la plupart du temps. Cependant, ils sont souvent poussés à l’extrême dans leurs caractéristiques individuelles, ce qui en rend certains exaspérants et pénalise la compassion. Ambre Pasquier la première, beauté indienne maintenant tout le monde et toute émotion à distance au point que le lecteur finit par ne plus avoir envie de percer la carapace. Kya également, adolescence dans toute sa splendeur, rebelle qui se cherche et qui envoie tout valser en permanence, et à qui manque une bonne paire de claques. Ces deux personnages évoluent tout de même un peu sur la fin, ce qui est plutôt encourageant pour la suite. Haziel Delaurier est sans doute un des personnages les plus « normaux », le suivre est assez plaisant. Il s’avère parfois impuissant, maladroit, un peu casse-cou mais pas trop téméraire, un brave gars mais qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Une touche de fantastique et beaucoup (trop?) d’explications scientifiques L’histoire se met en place lentement mais sans ennui, au fil des aventures et des découvertes, et grâce aussi à un récit parallèle apparaissant ponctuellement et donnant un point de vue radicalement différent, non humain, dans un autre temps, une autre civilisation… De plus, une certaine mythologie, des bribes de fantastique, accompagnent la chef d’équipe, créant un climat envoûtant et inquiétant dans un cadre scientifique pourtant très rigoureux. Les recherches du père de Kya, qui collabore avec Haziel, celles d’Ambre, et tout ce qui tourne autour de la dynamique de la planète Gemma, sont additionnées d’une grande quantité de savoir scientifique. Pertinent, celui-ci est basé sur des théories tout à fait utilisées aujourd’hui ou dans le passé, parfois extrapolées pour les besoins du récit. Les leçons sont passionnantes, mais trop nombreuses pour la dynamique de l’aventure et parfois amenées avec lourdeur : un personnage se retrouve ainsi régulièrement à faire un cours magistral, plus au lecteur qu’aux autres protagonistes qui, étant tous de grands érudits, ne devraient pas avoir besoin de tout ce qui est développé. Malgré la quantité d’informations assénées et la densité de l’intrigue mise en place, les pages se tournent sans y penser, car la lecture captive. Il suffit de visiter le site dédié à la trilogie pour voir que chaque détail a été orchestré avec précision ; tout a été travaillé dans un seul et vaste ensemble, jusqu’à la musique, qui revêt une importance particulière dans le récit. La quantité de travail investi est visible, le résultat est porté avec élégance par la plume de Laurence Suhner. Le lecteur retrouve avec plaisir les qualités d’un bon planet opera sur cette Gemma énigmatiques et ses hypothétiques anciens habitants. Et vu le climax atteint par l’intrigue, le lecteur referme ce premier volume de Quantika avec la certitude d’être présent au prochain rendez-vous. Lelf Imaginelf

Suhner - Vestiges - imaginelf.com

Gemma. Lointaine et froide colonie humaine où des événements mystérieux ont commencé à se produire. C’est sur eux qu’enquête Haziel Delaurier et pour cela qu’il intègre la mission de fouilles du Docteur Ambre Pasquier, cette talentueuse mais froide chercheuse qui lutte en secret contre des cauchemars épuisants. Tandis que loin au dessus du ciel de Gemma trône le vaisseau énigmatique des Bâtisseurs, espèce inconnue au destin tout aussi inconnu, la jeune Kya, fille de scientifique au tempérament révolté, s’engage dans un mouvement indépendantiste et se retrouve prise entre deux feux.

Un beau planet opera dans un cadre fascinant

Vestiges met en scène une société sur une planète peu hospitalière, elle-même théâtre de nombreux événements. Plusieurs types d’individus sont croisés au cours du volume : indépendantistes natifs de Gemma, scientifiques représentant les colons terriens souvent, militaires… Chaque groupe a des aspirations et des projets pour la planète et la société, ce qui crée de multiples tensions.

Gemma est une planète sympathique à sa façon, Laurence Suhner fait bien ressortir le froid mordant, les reliefs, mais aussi l’attachement ou la simple habitude des protagonistes pour ce paysage désolé.
Au milieu de tout ceci, des événements transcendent les querelles humaines : Ambre Pasquier espère bien trouver sous la glace des vestiges de la civilisation des Bâtisseurs. Sa mission est entourée d’une aura particulière, un peu mystique, autant que scientifique. Que peut-il bien se trouver dans le sous-sol de Gemma et quelles réponses pourra-t-elle y trouver ? L’ampleur du danger est en tout cas inconnue des hommes et femmes qui se lancent dans l’ambitieux projet, ce qui le rend d’autant plus périlleux.

Des protagonistes aux histoires intrigantes mais qui peinent parfois à provoquer l’empathie

Chaque personnage s’engage dans l’aventure de ce premier volume pour des raisons très personnelles, qui convergent finalement dans l’action. Le doute est souvent de mise, par peur du danger, de l’inconnu ou au contraire de la vérité à découvrir. Mais la motivation qui les dirige est bien trop forte pour qu’ils soient freinés dans leurs quêtes.

Les protagonistes sont dans l’ensemble très forts de caractère, ce qui est appréciable et fait avancer le récit la plupart du temps. Cependant, ils sont souvent poussés à l’extrême dans leurs caractéristiques individuelles, ce qui en rend certains exaspérants et pénalise la compassion. Ambre Pasquier la première, beauté indienne maintenant tout le monde et toute émotion à distance au point que le lecteur finit par ne plus avoir envie de percer la carapace. Kya également, adolescence dans toute sa splendeur, rebelle qui se cherche et qui envoie tout valser en permanence, et à qui manque une bonne paire de claques. Ces deux personnages évoluent tout de même un peu sur la fin, ce qui est plutôt encourageant pour la suite. Haziel Delaurier est sans doute un des personnages les plus « normaux », le suivre est assez plaisant. Il s’avère parfois impuissant, maladroit, un peu casse-cou mais pas trop téméraire, un brave gars mais qui ne se laisse pas marcher sur les pieds.

Une touche de fantastique et beaucoup (trop?) d’explications scientifiques

L’histoire se met en place lentement mais sans ennui, au fil des aventures et des découvertes, et grâce aussi à un récit parallèle apparaissant ponctuellement et donnant un point de vue radicalement différent, non humain, dans un autre temps, une autre civilisation… De plus, une certaine mythologie, des bribes de fantastique, accompagnent la chef d’équipe, créant un climat envoûtant et inquiétant dans un cadre scientifique pourtant très rigoureux.

Les recherches du père de Kya, qui collabore avec Haziel, celles d’Ambre, et tout ce qui tourne autour de la dynamique de la planète Gemma, sont additionnées d’une grande quantité de savoir scientifique. Pertinent, celui-ci est basé sur des théories tout à fait utilisées aujourd’hui ou dans le passé, parfois extrapolées pour les besoins du récit. Les leçons sont passionnantes, mais trop nombreuses pour la dynamique de l’aventure et parfois amenées avec lourdeur : un personnage se retrouve ainsi régulièrement à faire un cours magistral, plus au lecteur qu’aux autres protagonistes qui, étant tous de grands érudits, ne devraient pas avoir besoin de tout ce qui est développé.
Malgré la quantité d’informations assénées et la densité de l’intrigue mise en place, les pages se tournent sans y penser, car la lecture captive.

Il suffit de visiter le site dédié à la trilogie pour voir que chaque détail a été orchestré avec précision ; tout a été travaillé dans un seul et vaste ensemble, jusqu’à la musique, qui revêt une importance particulière dans le récit. La quantité de travail investi est visible, le résultat est porté avec élégance par la plume de Laurence Suhner. Le lecteur retrouve avec plaisir les qualités d’un bon planet opera sur cette Gemma énigmatiques et ses hypothétiques anciens habitants. Et vu le climax atteint par l’intrigue, le lecteur referme ce premier volume de Quantika avec la certitude d’être présent au prochain rendez-vous.

Lelf
Imaginelf
Publié le 5 novembre 2012

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