Avec une écriture rapide et des dialogues quasi instinctifs, des personnages durs au passé trouble, Simone Buchholz a créé une ambiance sombre aux relents de bar et de tabac froid, qu'on pourrait déclarer désespérante... et pourtant la justice résonne dans le cœur des héros qui, s'ils savent fermer les yeux quand il le faut, savent particulièrement bien faire leur boulot.
Nuit bleue comme le bar où l'on se retrouve entre amis, entre habitués, et comme les scènes de crime illuminées par les gyrophares.
Pour un retour au noir, c'est réussi ! Spécialisée en imaginaire depuis des années, L'Atalante, en publiant la suite de Quartier rouge sorti en 2015 aux éditions Piranha, frappe un grand coup. Suite directe reprenant les mêmes personnages, Nuit bleue peut pourtant se lire indépendamment, car les zones d'ombre des personnages et leurs relations bancales font partie de l'univers.
Je vais tout de même lire Quartier rouge : si ce flou artistique m'a plu, je voudrais mieux connaître les personnages, avant les traumatismes qui ont fait d'eux les héros de Nuit bleue. Chastity, qui boit et fume comme elle respire, porte un bagage trop solide pour qu'un seul livre suffise à l'expliquer. Deux, c'est déjà mieux ! Un troisième, un jour peut-être ?
J'espère que Fusion nous proposera vite de nouvelles pépites ^^
Bon retour dans le game du polar, L'Atalante !
