C’est vif, enlevé, ça donne la pêche.

Nuit bleue - Actu Du Noir
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Les éditions de l’Atalante relancent une collection polar, l’héritière de « Insomniaques et Ferroviaires » ? Toujours est-il que ça commence très bien avec Nuit bleue de l’allemande Simone Buchholz.

Chastity Riley est procureur à Hambourg. Du moins était jusqu’à ce qu’elle fasse tomber un chef corrompu et soit en délicatesse avec son institution. Et se retrouve au placard à s’occuper de la protection des victimes. Heureusement elle a son voisin/barman/amant, ses amis, et les bières. Jusqu’à ce qu’elle se trouve responsable d’un homme grand, costaud, mystérieux, qui a été copieusement tabassé, et refuse de parler, même pour dire son nom. Le début d’une enquête où elle aura besoin de toute l’aide de sa tribu.

Ce qui frappe dès les premières lignes de Nuit Bleue c’est qu’il y a un style, une écriture. C’est vif, enlevé, ça donne la pêche. Partant de là, pour moi, l’affaire est déjà entendue. A cela il faut ajouter Chastity et sa bande. Et ça aussi ça m’embarque immédiatement. Je suis sensible aux tribus. Celle de Conde, celle de Rebus, celle de Montalbano… Et maintenant celle de Chastity. Et ce style enlevé, c’est en fait celui de l’héroïne et narratrice. Ironique, directe, décontractée, un brin décalée. J’aime beaucoup.

Le roman m’aurait plu, ne serait-ce que pour toutes ces raisons. Si on ajoute une construction originale (que je ne révèlerai pas), l’ambiance portuaire et populaire de Hambourg très bien décrite, un regard humain sur les défauts des uns et des autres, et une intrigue qui tient la route, on a un excellent polar.

La quatrième nous promet que Chastity va revenir, c’est une excellente nouvelle, je serai enchanté de la retrouver.

Jean-Marc Laherrère

Publié le 9 mars 2021

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