Chez le Latin Virgile, elle n'était rien ou presque ; chez Ursula Le Guin, elle est tout. Grande prêtresse américaine de la fantasy, l'auteur de Terremer s'empare de la femme d'Enée, Lavinia, à peine évoquée dans L'Enéide, pour en faire l'héroïne féministe d'une passionnante évocation du Latium antique. Fille du roi Latinus, Lavinia refuse le parti qui lui est promis car un oracle lui a prédit qu'elle épouserait un étranger. Elle sait qu'ainsi elle provoquera la guerre mais ira jusqu'au bout... On retrouve ici les thèmes qui depuis cinquante ans parcourent l'œuvre d'Ursula Le Guin : place de la femme, réflexions sur la foi et la guerre, croyance dans le pouvoir des mots. A la première personne, son roman conte l'éveil à la vie d'une jeune femme. Et s'enrichit d'une réflexion sous-jacente sur l'écriture, qui jamais pourtant ne vient altérer le charme du ­récit. Hubert Prolongeau - Télérama

Le Guin - Lavinia - Télérama

Chez le Latin Virgile, elle n'était rien ou presque ; chez Ursula Le Guin, elle est tout. Grande prêtresse américaine de la fantasy, l'auteur de Terremer s'empare de la femme d'Enée, Lavinia, à peine évoquée dans L'Enéide, pour en faire l'héroïne féministe d'une passionnante évocation du Latium antique. Fille du roi Latinus, Lavinia refuse le parti qui lui est promis car un oracle lui a prédit qu'elle épouserait un étranger. Elle sait qu'ainsi elle provoquera la guerre mais ira jusqu'au bout...

On retrouve ici les thèmes qui depuis cinquante ans parcourent l'œuvre d'Ursula Le Guin : place de la femme, réflexions sur la foi et la guerre, croyance dans le pouvoir des mots. A la première personne, son roman conte l'éveil à la vie d'une jeune femme. Et s'enrichit d'une réflexion sous-jacente sur l'écriture, qui jamais pourtant ne vient altérer le charme du ­récit.

Hubert Prolongeau - Télérama
Publié le 3 juin 2011

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