Si l'intrigue se met en place très lentement, c'est à dire sur la quasi-totalité du premier tome, c'est aussi une agréable entrée en matière, qui permet à Goddyn de poser les bases d'un univers complet, complexe, et cohérent, et d'introfuire doucement de nouveaux personnages sans perdre le lecteur. tant mieux donc, car dès le second tome l'action s'accélère, et au lieu de suivre presque uniquement Orville nous voyons en alternance des chapitres consacré à Orville ou à Rosa, puis plus tard à d'autres personnages qui viendront à leur tour occuper le devant de la scène. Le postulat de base est original : les nobles, descendant de 7 mystérieux rois, ont le sang bleu, au sens littéral. Santg bleus qui leur confère certaines particularités accrues. Puis la trame s'étoffe, les mystères se font plus nombreux, tels que l'arghot, les mages, ou les trois fantômes. Nul doute que notre curiosité, de plus en plus piquée, va se nourrir de nouvelles questions au fur et à mesure des prochaines parutions, et que l'auteur nous réserve encore bien des surprises.  Goddyn amène  à travers ses romans de nombreux sujets de réflexion sociologique et politique : dans son univers se cotoie uopie, triumvirat, monarchie, matriarcat, dictature, confréries secrétes, éminences grises. Chacun tentant de faire perdurer son modèle de fonctionnement, que l'auteur nous démontre dans ses avantages comme ses inconvénients (surtout ses inconvénients il faut bien l'avouer). Systèmes tous rendu plus complexe par l'univers médiéval fantastique, ou les communication sont plus lentes et difficiles. Transformer la lutte des classes en confrontation sang rouge/sang bleu permet aussi une clarté de réflexion et une schématisation qui parleront aux moins calés en sociologie et en histoire. L'auteur amène doucement de la complexité à ce tableau, à travers des personnages comme Orville ou Rosa qui viennent brouiller les frontières. Le délicat sujet de l'eugénisme est aussi amené à travers sa forme la plus primitive mais aussi la plus courante : le croisement des lignées. L'on retrouvera aussi l'inquisition, avec ses délations, tortures et bûchers. Tout cela amène une profondeur réaliste à cet univers, car en effet un mariage à l'époque médiévale n'avait pas que des buts politiques, mais aussi des croiser les sangs. Avec possiblement tout son lot de déviances (pour ça, voir plutôt Marion Zimmer Bradley et son cycle de Ténébreuse). Si Goddyn ne renouvelle pas la Fantasy (on peut en effet penser a Martin, gemmell, Grimbert, Cook, Sanderson ou Zimmer Bradley), il y amène un délicat parfum de classicisme qui fait lire cet épopée comme on ouvrirait un vieux roman d'aventure... On y sent les traces de Dumas, Merle, Druon... Ah le Comte de Monte Cristo, les Rois Maudits... Il travaille sa trame comme on cisèle un bijou : patiemment, avec précaution. Un grand bravo supplémentaire à A. Tisseron pour ses couvertures originales et du plus bel effet. Une fringale de livres  

Goddyn - Le sang des 7 Rois - Une fringale de livres
Si l'intrigue se met en place très lentement, c'est à dire sur la quasi-totalité du premier tome, c'est aussi une agréable entrée en matière, qui permet à Goddyn de poser les bases d'un univers complet, complexe, et cohérent, et d'introfuire doucement de nouveaux personnages sans perdre le lecteur. tant mieux donc, car dès le second tome l'action s'accélère, et au lieu de suivre presque uniquement Orville nous voyons en alternance des chapitres consacré à Orville ou à Rosa, puis plus tard à d'autres personnages qui viendront à leur tour occuper le devant de la scène.

Le postulat de base est original : les nobles, descendant de 7 mystérieux rois, ont le sang bleu, au sens littéral. Santg bleus qui leur confère certaines particularités accrues. Puis la trame s'étoffe, les mystères se font plus nombreux, tels que l'arghot, les mages, ou les trois fantômes. Nul doute que notre curiosité, de plus en plus piquée, va se nourrir de nouvelles questions au fur et à mesure des prochaines parutions, et que l'auteur nous réserve encore bien des surprises. 

Goddyn amène  à travers ses romans de nombreux sujets de réflexion sociologique et politique : dans son univers se cotoie uopie, triumvirat, monarchie, matriarcat, dictature, confréries secrétes, éminences grises. Chacun tentant de faire perdurer son modèle de fonctionnement, que l'auteur nous démontre dans ses avantages comme ses inconvénients (surtout ses inconvénients il faut bien l'avouer). Systèmes tous rendu plus complexe par l'univers médiéval fantastique, ou les communication sont plus lentes et difficiles. Transformer la lutte des classes en confrontation sang rouge/sang bleu permet aussi une clarté de réflexion et une schématisation qui parleront aux moins calés en sociologie et en histoire. L'auteur amène doucement de la complexité à ce tableau, à travers des personnages comme Orville ou Rosa qui viennent brouiller les frontières.

Le délicat sujet de l'eugénisme est aussi amené à travers sa forme la plus primitive mais aussi la plus courante : le croisement des lignées. L'on retrouvera aussi l'inquisition, avec ses délations, tortures et bûchers. Tout cela amène une profondeur réaliste à cet univers, car en effet un mariage à l'époque médiévale n'avait pas que des buts politiques, mais aussi des croiser les sangs. Avec possiblement tout son lot de déviances (pour ça, voir plutôt Marion Zimmer Bradley et son cycle de Ténébreuse).

Si Goddyn ne renouvelle pas la Fantasy (on peut en effet penser a Martin, gemmell, Grimbert, Cook, Sanderson ou Zimmer Bradley), il y amène un délicat parfum de classicisme qui fait lire cet épopée comme on ouvrirait un vieux roman d'aventure... On y sent les traces de Dumas, Merle, Druon... Ah le Comte de Monte Cristo, les Rois Maudits... Il travaille sa trame comme on cisèle un bijou : patiemment, avec précaution.

Un grand bravo supplémentaire à A. Tisseron pour ses couvertures originales et du plus bel effet.

Une fringale de livres

 

Publié le 25 août 2014

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