L’écriture est fluide, jolie sans être trop exigeante, et c’est un plus car c’est de la fantasy abordable pour tous, sans être trop simple. En bref, un roman passionnant, qui pose les bases d’une intrigue complexe mais digeste, et qui ne m’a donné qu’une envie, acquérir et lire la suite au plus vite…

Goddyn - Le Sang des 7 Rois, Livre I - Lilie lit mais pas que
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La quatrième de couverture ne dit rien de ce livre, ce que je trouve dommage, car j’ai peur que les lecteurs n’osent pas s’y plonger par crainte de se lancer à l’aveugle dans une nouvelle série de fantasy. Et ne pas connaître cette série, prévue en 7 tomes, serait préjudiciable pour tous lecteurs de SFFF francophone, tellement la qualité est au rendez-vous ! L’action de départ se situe dans les confins du premier royaume, dans un monde divisé en 7. [...] Par petites touches d’abord, puis ensuite plus franchement, l’auteur sait placer où il faut l’information qui nous fera oublier que les 100 premières pages peuvent paraître linéaires, puisqu’il est principalement question d’une poursuite dans une chaîne montagneuse, et ce sur plusieurs mois, bien qu’entrecoupé d’ellipses narratives bienvenues. Car en effet, par le biais d’alternances narratives surgissant au bon moment, on assiste au Conseil du Roi, et à son analyse de ce qui peut se passer en Hautterre. On apprend la raison de la fondation des 7 Royaumes, et l’on comprend rapidement que le Roi, ou plutôt les rois successifs sont préparés à une guerre depuis plusieurs centaines d’année, guerre qui se déroulera entre les Gardiens et les Rebelles, et déclenchée par l’enlèvement des enfants de Hautterre. Je n’en dirai pas plus, ces révélations arrivant assez tôt dans le récit, je ne pense pas vous spoiler plus que ça, mais bien vous en avoir assez dit pour vous intriguer. Personnellement, j’ai été totalement accrochée, sans même m’en rendre compte, emportée sans pouvoir lâcher le roman [...]. Voici donc le fondement d’un récit épique, magistralement écrit, par un auteur français qui plus est, ce qui ne gâche rien, et qui ne nous donne qu’une envie, connaître la suite. Orville est un soldat qui s’est « encroûté » dans son quotidien, et qui est au départ ravi d’avoir à courir après ces enfants, avant de comprendre le danger qu’il court dans l’exercice de sa mission. Son histoire explique que loin d’être un simple « gros bras », il est aussi plein d’esprit et d’humour : c’est probablement la raison pour laquelle, loin de se contenter d’être un exécutant, il se posera rapidement des questions. C’est un personnage très agréable à suivre, et très surprenant. Sa mission va mettre à l’épreuve sa notion et son acception de la chevalerie. En outre, Orville semble s’élever à une forme de magie, et sa quête consistera en partie à comprendre et maîtriser ce qu’il ne savait pas posséder comme pouvoir. Par un clin d’œil à la littérature de genre du XVIIè siècle, du moins est ce ainsi que je l’ai perçu, l’auteur confrontera également notre héros à une forme d’amour courtois, survenu d’un premier coup d’œil. Ce type de facilité ne me plaît pas habituellement dans les romans, puisqu’à mon sens, il est impossible de trouver l’amour d’un seul regard sans même avoir échangé avec l’élu de notre cœur, mais j’y ai trouvé dans ce roman une expression du côté chevaleresque d’Orville. Cela ne m’a donc pas dérangée, et j’y ai au contraire trouvé une forme de second degré. Les aventures d’Orville vont le mener dans des lieux bien mystérieux, et j’ai hâte de connaître la suite de ses aventures, et d’en savoir plus sur les Gardiens, les Rebelles, ou sur les personnages que l’on rencontre dans la dernière partie du récit. (Dur de ne rien révéler !) L’écriture est fluide, jolie sans être trop exigeante, et c’est un plus car c’est de la fantasy abordable pour tous, sans être trop simple. En bref, un roman passionnant, qui pose les bases d’une intrigue complexe mais digeste, et qui ne m’a donné qu’une envie, acquérir et lire la suite au plus vite… ouf, Régis Goddyn est aux Imaginales, plus que 8 jours à tenir !

Lilie lit - www.lililitmaispasque.wordpress.com - 19 mai 2015

 

Publié le 27 mai 2015

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