(...) Que raconte Le Sang des 7 Rois ? Dans un monde de fantasy où cohabitent sept royaumes – qui, fait assez extraordinaire dans ce type de romans, ne portent pas de noms invraisemblables mais s'appellent simplement premier royaume, deuxième royaume, etc. - — deux enfants sont un jour enlevés à Hautterre. De fil en aiguille, on apprend que leur enlèvement est sans doute dû au sang qui coule dans leurs veines : ce sang des 7 Rois, qui au gré des mariages mais aussi des infidélités et adultères s'est répandu dans la population, confère des talents magiques à ceux qui en ont. Toutefois, une surveillance très stricte des « possesseurs » de ce sang est effectuée, de façon à éviter que les pouvoirs magiques ne déferlent sur ce monde et ne mettent à mal l'équilibre des Sept Royaumes. L'histoire va essentiellement s'attacher à suivre les pas du capitaine-ambassadeur Orville, mandaté pour retrouver les deux enfants kidnappés, et dont la trajectoire, après une longue traque, prendra un tour inattendu quand il atterrira dans une prison eu milieu de nulle part... Ce premier roman est avant tout une mise en bouche pour un cycle qui s'étendra sur sept volumes (entreprise d'envergure peu commune pour un auteur débutant, donc). Si l'action est déjà présente, Goddyn prend le temps de nous expliquer son monde, l'histoire et les légendes attachées à ces fameuses dispositions magiques liées au sang bleu des sept rois. (...) La course-poursuite du capitaine Orville s'engage, et le récit devient alors extrêmement efficace, un vrai roman d'aventures où les personnages sont particulièrement bien travaillés, le monde, à défaut d'être original, crédible, et les rebondissements permanents... jusqu'à cette fameuse rupture, qui emmène le livre sur d'autres rives, plus originales, et dont on ne dira rien si ce n'est qu'elles présagent du meilleur pour la suite. Le style est plutôt élégant, (...) et la maîtrise de l'auteur est d'ores et déjà impressionnante : on a en permanence l'impression que Goddyn sait exactement où il veut aller, et nous fait partager sa passion pour cet univers, dont on imagine que l'auteur l'a énormément travaillé avant d'écrire la première ligne de ce roman. Du coup, une fois ce livre commencé, difficile de le lâcher avant la dernière page. Régis Goddyn le dit dans un extrait d'interview présent sur le rabat de la jaquette : c'est en prenant quotidiennement le train sur de longues durées qu'il a découvert la fantasy, et il cite George R.R. Martin en premier. Rien donc de bien étonnant à ce que le Trône de fer infuse les pages du Sang des 7 Rois : on y sent clairement son influence, notamment dans la première partie du roman, lorsqu'y sont décrites les relations entre les différents royaumes et les peuples de ce monde. En guise de clin d’œil, on fera également remarquer que le Sang des 7 Rois s'étendra au final sur... sept volumes, tout comme le Trône de fer. (...) Au final, ce tome inaugural se révèle un réel plaisir de lecture pour les raisons évoquées plus haut ;(...) à un niveau surprenant et prometteur pour un premier roman. (...) On admettra bien volontiers qu'il s'agit d'un événement, car des projets de fantasy de cette ambition-là sont assez rares sous la plume d'auteurs français. On suivra ainsi avec le plus vif intérêt la suite de cette saga qui démarre sous les meilleurs auspices. Bruno Para

Goddyn - Le Sang des 7 rois - Noosfere

(...) Que raconte Le Sang des 7 Rois ? Dans un monde de fantasy où cohabitent sept royaumes – qui, fait assez extraordinaire dans ce type de romans, ne portent pas de noms invraisemblables mais s'appellent simplement premier royaume, deuxième royaume, etc. - — deux enfants sont un jour enlevés à Hautterre. De fil en aiguille, on apprend que leur enlèvement est sans doute dû au sang qui coule dans leurs veines : ce sang des 7 Rois, qui au gré des mariages mais aussi des infidélités et adultères s'est répandu dans la population, confère des talents magiques à ceux qui en ont. Toutefois, une surveillance très stricte des « possesseurs » de ce sang est effectuée, de façon à éviter que les pouvoirs magiques ne déferlent sur ce monde et ne mettent à mal l'équilibre des Sept Royaumes. L'histoire va essentiellement s'attacher à suivre les pas du capitaine-ambassadeur Orville, mandaté pour retrouver les deux enfants kidnappés, et dont la trajectoire, après une longue traque, prendra un tour inattendu quand il atterrira dans une prison eu milieu de nulle part...

Ce premier roman est avant tout une mise en bouche pour un cycle qui s'étendra sur sept volumes (entreprise d'envergure peu commune pour un auteur débutant, donc). Si l'action est déjà présente, Goddyn prend le temps de nous expliquer son monde, l'histoire et les légendes attachées à ces fameuses dispositions magiques liées au sang bleu des sept rois. (...) La course-poursuite du capitaine Orville s'engage, et le récit devient alors extrêmement efficace, un vrai roman d'aventures où les personnages sont particulièrement bien travaillés, le monde, à défaut d'être original, crédible, et les rebondissements permanents... jusqu'à cette fameuse rupture, qui emmène le livre sur d'autres rives, plus originales, et dont on ne dira rien si ce n'est qu'elles présagent du meilleur pour la suite. Le style est plutôt élégant, (...) et la maîtrise de l'auteur est d'ores et déjà impressionnante : on a en permanence l'impression que Goddyn sait exactement où il veut aller, et nous fait partager sa passion pour cet univers, dont on imagine que l'auteur l'a énormément travaillé avant d'écrire la première ligne de ce roman. Du coup, une fois ce livre commencé, difficile de le lâcher avant la dernière page.

Régis Goddyn le dit dans un extrait d'interview présent sur le rabat de la jaquette : c'est en prenant quotidiennement le train sur de longues durées qu'il a découvert la fantasy, et il cite George R.R. Martin en premier. Rien donc de bien étonnant à ce que le Trône de fer infuse les pages du Sang des 7 Rois : on y sent clairement son influence, notamment dans la première partie du roman, lorsqu'y sont décrites les relations entre les différents royaumes et les peuples de ce monde. En guise de clin d’œil, on fera également remarquer que le Sang des 7 Rois s'étendra au final sur... sept volumes, tout comme le Trône de fer. (...)

Au final, ce tome inaugural se révèle un réel plaisir de lecture pour les raisons évoquées plus haut ;(...) à un niveau surprenant et prometteur pour un premier roman. (...) On admettra bien volontiers qu'il s'agit d'un événement, car des projets de fantasy de cette ambition-là sont assez rares sous la plume d'auteurs français. On suivra ainsi avec le plus vif intérêt la suite de cette saga qui démarre sous les meilleurs auspices.

Bruno Para

Publié le 18 mars 2013

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