Tout commence par l’enlèvement de deux enfants de paysans par une poignée d’hommes vêtus de noir, dans un fief montagnard isolé. Ce fait divers anodin va bientôt faire boule de neige et ébranler les Sept Royaumes. Orville, un homme issu de la noblesse, instruit et habile au combat, mais qui végète depuis des années comme simple homme d’armes dans le vicomté concerné, où il ne se passe jamais rien, reçoit une mission singulière : traquer le commando à tout prix, mais sans le rattraper. Pour cela, il se voit confier rien moins que le grade de capitaine-ambassadeur-militaire, qui lui donne de pleins pouvoirs dans sa quête par autorité du Roi. Une aventure qui va se révéler bien plus difficile qu’il ne l’imaginait, avec son lot de surprises et de révélations. En se posant sur la couverture de ce livre, mes yeux ont d’abord passé leur chemin sans s’arrêter. L’illustration - signée Yann Tisseron - a beau être magnifique, j’ai été trompée par le fait qu’elle soit en noir et blanc, ce qui m’a de prime abord fait penser à un livre un peu âgé alors que j’étais à la recherche d’une nouveauté. Et pourtant non ! Heureusement, j’ai été assez curieuse pour y regarder à deux fois, et je m’en réjouis car cette lecture a été un régal. En suivant les pas d’Orville, on découvre peu à peu un univers moyenâgeux où la touche de fantasy vient d’un don qui se manifeste de manière aléatoire, le sang bleu, héritage d’anciens rois mages. Le sang bleu apporte des pouvoirs divers, mais est depuis longtemps associé au démon dans l’esprit de la population : ceux qui en sont pourvus finissent systématiquement sur le bûcher de l’inquisition. Au début, on ne comprend pas bien les tenants et aboutissants, et on est un peu perdus. La traque ne se révélant pas passionnante, j’avoue avoir été moyennement convaincue pendant la première moitié du livre, malgré l’action qui est régulièrement présente. Puis intervient un retournement de situation, prévisible mais bienvenu. Le récit y gagne une pointe de légèreté, et ouvre plus d’options dans l’intrigue. Après ça, je n’ai plus pu décrocher ! J’ai dévoré les pages jusqu'à la fin, et je ronge désormais mon frein en attendant la suite. Comme Régis Goddyn a prévu sept tomes dans le cycle et que seuls deux sont déjà parus, ce ne sera hélas pas pour tout de suite… Le roman nous fait suivre principalement Orville, que l’on découvre en profondeur, mais également d’autres personnages : le Roi du Premier Royaume, la Garde, le Haut-Siège du clergé, ainsi qu’une curieuse jeune fille – Rosa – qui semble appelée à tenir un rôle plus important par la suite. Cela apporte d’autres points de vue et permet de faire avancer l’intrigue, mais j’ai trouvé ces passages moins intéressants que ceux consacrés à Orville, dont j’attends de découvrir le destin avec impatience. De la bonne fantasy française, quoi de mieux pour commencer l’année ? Soleil Chroniques de l'Imaginaire

Goddyn - Le sang des 7 rois, livre I - Chroniques de l'Imaginaire

Tout commence par l’enlèvement de deux enfants de paysans par une poignée d’hommes vêtus de noir, dans un fief montagnard isolé. Ce fait divers anodin va bientôt faire boule de neige et ébranler les Sept Royaumes. Orville, un homme issu de la noblesse, instruit et habile au combat, mais qui végète depuis des années comme simple homme d’armes dans le vicomté concerné, où il ne se passe jamais rien, reçoit une mission singulière : traquer le commando à tout prix, mais sans le rattraper. Pour cela, il se voit confier rien moins que le grade de capitaine-ambassadeur-militaire, qui lui donne de pleins pouvoirs dans sa quête par autorité du Roi. Une aventure qui va se révéler bien plus difficile qu’il ne l’imaginait, avec son lot de surprises et de révélations.

En se posant sur la couverture de ce livre, mes yeux ont d’abord passé leur chemin sans s’arrêter. L’illustration - signée Yann Tisseron - a beau être magnifique, j’ai été trompée par le fait qu’elle soit en noir et blanc, ce qui m’a de prime abord fait penser à un livre un peu âgé alors que j’étais à la recherche d’une nouveauté. Et pourtant non ! Heureusement, j’ai été assez curieuse pour y regarder à deux fois, et je m’en réjouis car cette lecture a été un régal.

En suivant les pas d’Orville, on découvre peu à peu un univers moyenâgeux où la touche de fantasy vient d’un don qui se manifeste de manière aléatoire, le sang bleu, héritage d’anciens rois mages. Le sang bleu apporte des pouvoirs divers, mais est depuis longtemps associé au démon dans l’esprit de la population : ceux qui en sont pourvus finissent systématiquement sur le bûcher de l’inquisition. Au début, on ne comprend pas bien les tenants et aboutissants, et on est un peu perdus. La traque ne se révélant pas passionnante, j’avoue avoir été moyennement convaincue pendant la première moitié du livre, malgré l’action qui est régulièrement présente.
Puis intervient un retournement de situation, prévisible mais bienvenu. Le récit y gagne une pointe de légèreté, et ouvre plus d’options dans l’intrigue. Après ça, je n’ai plus pu décrocher ! J’ai dévoré les pages jusqu'à la fin, et je ronge désormais mon frein en attendant la suite. Comme Régis Goddyn a prévu sept tomes dans le cycle et que seuls deux sont déjà parus, ce ne sera hélas pas pour tout de suite…

Le roman nous fait suivre principalement Orville, que l’on découvre en profondeur, mais également d’autres personnages : le Roi du Premier Royaume, la Garde, le Haut-Siège du clergé, ainsi qu’une curieuse jeune fille – Rosa – qui semble appelée à tenir un rôle plus important par la suite. Cela apporte d’autres points de vue et permet de faire avancer l’intrigue, mais j’ai trouvé ces passages moins intéressants que ceux consacrés à Orville, dont j’attends de découvrir le destin avec impatience.

De la bonne fantasy française, quoi de mieux pour commencer l’année ?

Soleil

Chroniques de l'Imaginaire

Publié le 14 octobre 2014

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