Voici un premier tome réussi, qui a su me tenir en haleine d'un bout à
l'autre, même si, parfois, je me suis demandé où voulais en venir
l'auteur. Je le redis, il faut être patient, Régis Goddyn ne fait sans
doute rien au hasard, et accepter de se laisser prendre par la main par
l'auteur. Oui, on ne sait pas où on va, on ne comprend pas tout, mais il
fait savoir l'accepter et en faire, au contraire, un atout.
Je ne me suis pas ennuyé une seule minute, même si je dois reconnaître
que le rythme du début ralentit dès que Orville arrive à Vallade, sans
doute parce que les situations deviennent plus statiques... Pour autant,
l'arrivée de Rosa, qui elle aussi doit se déplacer sans cesse, apporte
de nouveau du mouvement, et son lot de questionnements.
Il me tarde d'avoir quelques réponses, désormais, de comprendre qui tire
véritablement les ficelles, quelle est la nature exacte de la relation
entre les Théocrates et les Gardiens et, finalement, une idée plus
précise de ce qui se passe vraiment sur cet atoll perdu au milieu de
nulle part... Avec une unique certitude : tout cela n'est pas joli-joli !