[...] J’ai adoré découvrir, malgré sa violence, l’institut dans lequel se voit confier notre jeune demoiselle du fait de sa singularité, synonyme de monstruosité bien souvent montré du doigt et dessinée par le regard des autres. Ainsi et derrière ses portes, cette dernière pensait avoir trouvé l’opportunité de s’affranchir et de s’émanciper alors que cette dernière devra la gagner tant cet endroit se révélera des plus limitant. Aussi mystérieux qu’envoûtant, c’est avec intérêt que je me suis familiarisé avec ce lieu ainsi que son mode de fonctionnement des plus hostile et rigide.
À l’aide de quelques centaines de pages, rythmées de brefs et courts chapitres, Martine Desjardins donne vie à un lieu aussi saisissant que le mythe revisité. Un mythe dont je ne connaissais que les grandes lignes et dont son interprétation m’a plus que convaincu [...]. Grâce à cette présentation d’une forte psychologie, l’auteure met l’accent sur le regard des autres et l’acceptation de soi qui peut s’avérer parfois longue et difficile, voir impossible. Évoluant dans une société où le paraître prime sur le reste, j’ai trouvé ce récit des plus actuel et percutant. Bien plus encore lorsque le lecteur découvre la lente mais profonde évolution de Méduse.
Une quasi-transformation à laquelle j’ai été plus que sensible et qui se fait sur la durée avec un certain rythme. Il faut dire que la plume de l’auteure est des plus franche et directe et j’ai apprécié la tonalité des plus tranchée de son œuvre. Avec dureté, parfois brutalité, son style se dévoile des plus fluide et se lit avec simplicité et avidité.
Ainsi et aussi vif qu’intrigant, Méduse se dessine et pertinente et percutante interprétation du mythe que j’ai pris plaisir à parcourir. Malgré la beauté du sujet, j’ai été sensible à la brutalité de ce roman ainsi qu’à son envoûtante et mystérieuse ambiance.
