Peut-être bien que Méduse est l'OLNI de la rentrée. Ce texte qui aurait pu passer au travers des mailles de la lecture.
Heureusement, il y a les libraires ami.e.s qui en ont parlé dès le début de l'été.
Méduse, c'est une sorte de roman gothique, qui porte en lui la critique de la société. La "monstruosité" est cachée & terriblement honteuse dans le monde de Méduse.
Méduse, fillette dont les "Difformités" l'empêchent d'être aimée par sa famille, au point d'être placée dans un institut, est tellement convaincue d'être monstrueuse, qu'elle n'ose se regarder dans un miroir. De ses années d'enfance, de brimades et d'enfermement, elle s'émancipera (autant que faire se peut) par la lecture... et la découverte d'elle-même et de ses forces encore cachées.
Martine Desjardins écrits un roman en dentelle, elle joue avec nos présupposés, nous surprend souvent, nous met face à nos préjugés, nous bouscule... et rend sa puissance à Méduse et avec elle, à toutes les femmes.
N'y aurait-il pas dans mes lectures de rentrée, comme des motifs ?
Un incroyable roman féministe que ce Méduse. Là où on ne l'attend pas, la littérature saisit.
