Les androïdes peuvent-ils prendre le pouvoir? Serons-nous un jour dirigés par des systèmes artificiels? Ne le sommes-nous déjà pas un peu?

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Défaillances systèmes est le premier volume de la série multi-primée de Martha Wells : Prix Hugo 2018, Prix Nebula 2018 et prix Locus 2018. Autant de récompenses remportées qui ne peuvent que susciter la curiosité !

Nous voici plongés dans une société futuriste où les médias jouent un rôle indéniable. Un androïde met à jour un complot visant à ôter la vie à plusieurs milliers de personnes. Il décide alors de s’interposer, au risque de payer de sa personne pour sauver la population.

Un androïde aussi insaisissable qu’attachant

Une trame somme toute classique et un univers peuplé d’éléments déjà vus, voilà ce qu’a à nous offrir ce premier opus d’une série de 4 novellas. Une ambiance teintée d’explorations scientifiques, des décors futuristes, des navettes de transport, et un androïde aussi insaisissable qu’attachant. Autant d’éléments qui font recette dans un roman, du moins habituellement. Mais qu’on le veuille ou non, ces éléments n’ont rien de novateur et la lassitude peut guetter au détour d’une page.

Cependant, il est intéressant d’aller au-delà de ces sentiments pour s’attacher au sujet réel du roman de Wells. En effet, derrière cette fiction se cache une invitation à la réflexion sur des sujets « graves » que sont le libre arbitre et les intelligences artificielles. Le tout traité avec humour et ironie, ce qui en agacera certains mais en ravira d’autres. Une lecture certes courte et classique, mais qui parvient à susciter le débat quant à un futur pas si éloigné que cela au final.

Serons-nous un jour dirigés par des systèmes artificiels?

Les androïdes peuvent-ils prendre le pouvoir? Serons-nous un jour dirigés par des systèmes artificiels? Ne le sommes-nous déjà pas un peu? Ces questions ne trouverons pas de réponses dans cette fiction bien sûr. Cependant, que l'on aime ou pas, cette dernière interpelle et, comme le veut l'expression: Elle fait le job !

Sophie Matthys Daniel  

Publié le 31 juillet 2019

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