Voici un roman qui m’a intriguée par son titre, et que j’ai pris plaisir à lire. Drôle, léger, il n’en est pas moins solide et l’intrigue est bien conçue. L’aspect scientifique des données des kaijus, de leur écologie et de leur biologie est bien imaginé par l’auteur, créant un tout que l’on trouve cohérent et que l’on suit sans peine. Le roman est tout aussi dépaysant que le monde des kaijus pour le héros, tandis que les références à la pop culture sont nombreuses, des films de monstres à la littérature SF, en passant par le jeu vidéo. L’humour est bien présent, même s’il est discret, et la galerie de personnages savoureuse.
Le récit est animé, les découvertes de Jamie auxquelles nous assistons sont fascinantes, tandis que les propos sur le multivers et l’énergie nucléaire sont intéressants. Le regard sur les kaijus est totalement différent de ce qui a été véhiculé par le cinéma et notamment Pacific Rim, les dédiabolisant et en faisant simplement les éléments d’un écosystème particulier auquel ils sont parfaitement adaptés. Les grands méchants de l’histoire sont finalement certains humains, ce qui n’a rien d’étonnant, et justifie tout à fait le titre de l’ouvrage.
Bref, on passe un excellent moment avec ce livre, il se lit très bien, et se démarque autant par son titre que par son contenu.