Godzilla, le lézard radioactif a vraiment existé ! Et il n’est qu’un échantillon de ces formes de vie appelées kaijus. Le secret est bien maquillé en intégrant les événements réels dans les œuvres cinématographiques… Même les complotistes les plus tordus ne peuvent imaginer l’existence réelle de ces monstres. Comme en est rapidement convaincu le narrateur, pour s’en protéger, il est nécessaire de les gérer et même de les soigner. C’est la raison d’être du titre : la SPK, dans laquelle un amateur éclairé de science-fiction, projection de l’auteur, se retrouve embarqué. Malgré la similitude de nom, la mission est d’un tout autre ordre que celle de la SPA… Outre l’explication de l’existence des kaijus, l’originalité se trouve dans la chronologie de l’histoire qui est celle de l’écriture, en commençant par un confinement en 2020, ce qui n’enlève absolument rien du caractère SF de l’œuvre. On sent bien que John Scalzi s’est fait plaisir à l’écriture, par le style léger et la narration à la première personne, un peu à l’image de Redshirts qui avait reçu les prix Hugo et Locus en 2013 : toute l’intrigue se déroule à partir d’une hypothèse fantaisiste, mais traitée rigoureusement de bout en bout avec un rythme soutenu. Souvent drôle, l’intrigue aborde certaines problématiques écologiques qui, [...] n’en sont pas moins interpellantes.
[...] Il permet largement de passer un bon moment en compagnie du narrateur dans des situations inédites, et avec une bonne dose d’humour, ce qui ne gâche rien. Il ne serait pas étonnant qu’une adaptation cinématographique pointe un jour le bout de son nez étant donné le potentiel du récit.

Jean-Luc ‘1368’ Pruvost