Je ne connaissais pas du tout l’univers de John Scalzi ni son écriture mais je vous le dis d’emblée, il est fort probable que vous revoyez rapidement son nom ici.
Pour faire un résumé rapide, Jamie se fait virer de sa start-up de type Uber juste avant la période de confinement. Sans le sous, il décide, faute de mieux, de livrer des repas. C’est lors d’une livraison qu’il croise Tom, un ancien camarade de classe, qui va lui proposer un poste à la SPK. N’ayant plus trop le choix, Jamie accepte sans même savoir de quoi il s’agit exactement sauf qu’il s’agit de porter des trucs et que c’est très bien payé. Et c’est là que ça part en cacahouète. Jamie est envoyé sur une Terre « parallèle » où vivent les Kaijus, des monstres du genre Godzilla.
Ce roman se lit relativement rapidement malgré ses 300 pages car l’écriture de Scalzi est fluide et les rebondissements nombreux. L’humour est distillé avec parcimonie mais efficacement par de belles joutes verbales et par le second degré de Jamie. J’avoue que je n’ai pas toujours eu les références concernant la pop culture. Il s’agit aussi d’une critique des grandes compagnies capitalistes, d’une réflexion sur l’humanité, sur l’amitié, sur la protection de l’environnement, sur l’utilisation du nucléaire. Entre l’homme et le kaiju, le plus dangereux n’est peut-être pas celui auquel on pense.
Un roman post-pandémique bien loin de ses contemporains plus pessimistes.