Jamie se fait très injustement virer de son entreprise de livraison de repas où il était un jeune cadre dynamique plein d'idées pour concurrencer les grands, surtout à l'approche du fameux virus qui arrive et qui va confiner la Terre entière. Sans emploi, il est contraint d'accepter de retourner travailler dans sa boîte mais en tant que livreur. C'est comme ça qu'il retrouve un ex-camarade de fac, Tom. Au bout de plusieurs livraisons, Tom lui propose de venir travailler dans sa boîte, la SPK. Jamie accepte, malgré (ou peut-être à cause de) tous les secrets qui entourent cette fameuse société dont Jamie n'a absolument pas le droit de parler à qui que ce soit.

Il se retrouve ainsi envoyé au Groenland, avec quatre autres nouveaux embauchés. Mais en arrivant là-bas, stupeur : c'est la jungle ! Chaleur, arbres géants, insectes, animaux inconnus... rien à voir avec le Pôle Nord. On leur explique en quoi va consister leur mission de six mois au sein de la Société Protectrice des Kaijus : il va falloir protéger des animaux, de très gros animaux (ça, on le leur avait déjà expliqué lors de leur entretien d'embauche), dans un environnement très hostile empli d'animaux tous plus agressifs les uns que les autres, à commencer par les insectes volants qui se jettent sur eux.

Commence alors une mission bien périlleuse pour Jamie et ses acolytes au sein d'une équipe d'une centaine de personnes qui mettent leur vie en danger tous les jours pour étudier et protéger les kaijus, ces animaux immenses, plus de cent mètres, qui ne sont pas que de simples animaux, mais des univers à eux tout seuls. La preuve, ils vivent grâce à des réacteurs nucléaires qu'ils fabriquent eux-mêmes. C'est d'ailleurs comme cela qu'ils sont apparus sur cette Terre. Oui, car nous ne sommes plus sur la Terre, mais sur des innombrables autres Terres qui côtoient la nôtre sans qu'on le sache (hormis toutes les personnes autorisées mais qui gardent le secret le plus absolu. Un peu comme pour la fameuse zone 51, leur expliquera-t-on...).

La base est donc habitée par des biologistes, des scientifiques, des militaires, etc. qui étudient, prélèvent, échantillonnent et protègent. Mais protéger ces animaux immenses de qui ? Du plus cruel des prédateurs : l'Homme.

C'est un roman rafraîchissant, très agréable à lire, plein d'actions, de trouvailles. Il est impossible de ne pas faire le lien avec Jurassic Parc, avec une dimension un peu plus science-fiction (les Terres parallèles) et film de guerre et d'espionnage à la James Bond avec la même petite pointe d'humour.

John Scalzi raconte en postface la genèse de ce livre écrit en 2020 en plein confinement. C'est toujours très intéressant de voir le cheminement d'un écrivain face à son travail.

C'est un roman sympathique à lire, qui permet de ne pas se prendre la tête, avec de l'action, du suspense, de l'imagination. Que demander de plus ?