Libration - Les lectures de Shaya
Article Original
Il y a peu, je vous parlais de L’Espace d’un an de Becky Chambers, un space-opéra coup de cœur pour moi. Aujourd’hui, c’est au tour de Libration de passer à la casserole.
Techniquement, il s’agit d’un second tome, mais Libration peut tout à fait se lire indépendamment, bien qu’il vous manquera quelques éléments de l’univers. Nous retrouvons ici deux personnages de L’espace d’un an, Poivre, mécano, et Lovelace, l’IA du vaisseau qui a choisi de s’incarner dans un corps humanoïde, un "kit" selon elle. Pour être honnête, le personnage de Poivre, secondaire dans le premier tome, ne m’avait pas vraiment marqué : elle ne fait pas partie de l’équipage, bien qu’on la croise. Lovelace est quant à elle une version réinitialisée de l’IA du vaisseau, qui était tombée amoureuse de Jenks, le technicien : nous ne retrouvons donc pas cette personnalité-ci.
Contrairement au premier tome, Libration est un roman beaucoup plus structuré qui suit une ligne rouge : d’une part, nous découvrons l’enfance de Poivre, enfant-esclave des usines, et de l’autre, nous suivons l’adaptation difficile de Lovelace à son corps d’humain, le tout à raison d’un chapitre sur deux. Les parties concernant Lovelace ne sont pas celles qui m’ont plus le intéressé : il est difficile de s’identifier à une intelligence artificielle, et de concevoir les difficultés d’être coupée du "réseau", de l’espace mémoire soudainement limité.
En conclusion, ce roman reste très chouette à lire, mais est moins un coup de cœur que L’espace d’un an, malgré ses qualités. Son aspect structuré plaira certainement à tous ceux qui manquaient cruellement d’un fil rouge, absent dans le premier tome, même si l’aspect optimiste (voire un peu naïf pour certains) est toujours là.
Publié le 5 avril 2018