En proie à un virus très contagieux, le pays vit à l’heure de l’IGT (isolement général total) depuis plusieurs mois, sinon, il oscille entre l’IGP (isolement général partiel) et l’IGSP (isolement général semi-partiel). Autrement dit, il n’y a plus un chat dehors et la population vit confinée, ravitaillée uniquement grâce à des livraisons aux fenêtres et surveillée par des drones puisqu’il est même interdit d’ouvrir ses fenêtres en dehors des créneaux autorisés par le gouvernement. Dans l’appartement 816, Didier Martin exerce sa profession de comptable aux côtés de son épouse Karine et de leur fils adolescent Jérémy, odieux et en pleine révolte contre le système qui leur interdit de mettre un pied dehors. Dans ce huis clos, Didier semble avoir trouvé son équilibre, écrivant son quotidien dans les moindres détails. Ce qui est surprenant, c’est qu’il le fasse sur les murs, les meubles et tous les objets à sa portée. Didier est-il aussi équilibré qu’il le prétend ? Il y a trois ans, nous aurions souri devant ce roman de science-fiction; aujourd’hui, il a perdu tout aspect d’anticipation et il fait froid dans le dos. Certes, le héros est extrême, mais comment ne pas s’interroger sur les effets qu’aurait pu avoir un confinement plus long. Toute ressemblance avec une situation réelle est volontaire.
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