2030. Depuis 3 ans, la France a assigné ses citoyens à résidence. Réception des courses par drône, interdiction d’ouvrir ses fenêtres en dehors des heures programmées, répression ultra violente des récalcitrants. Le COVID a ouvert la boîte de Pandore des virus en tout genre. Appartement 816 révèle la folie obsessionnelle d’un homme cloîtré chez lui avec sa femme et son fils depuis de trop longues années…
Didier Martin est passionné par les poissons exotiques. Et il aime écrire aussi. D’ailleurs, il écrit partout. Sur les murs, les tables, les chaises, les fringues, partout… Didier Martin rédige son journal de bord, jour après jour. Il raconte son nouveau monde. Un monde où la liberté n’est plus, où les périodes d’Isolement Généralisé Total (IGT) alternent avec celles d’Isolement Généralisé Partiel (IGP) ou Semi-Partiel (IGSP).
Les forces de l’ordre n’ont plus aucun garde-fou. Les sans-abris sont chassés des rues, les meurtres ne sont plus résolus. La dictature de l’anarchie règne. Et Didier Martin s’en accommode à merveille. Foncièrement patriote, il a une confiance aveugle en l’État. Il se lève le matin, boit son café, et pointe sur EasyHere comme tout bon citoyen français. Il commande ses courses sur Ravi ou Mississippi avant d’être livré à la fenêtre par drône, et communique sur Rezo, sous l’œil inquisiteur du gouvernement.
Entre délire psychopathe et récit d’anticipation, Appartement 816 révèle l’évolution de la conscience d’un homme face à une situation exceptionnelle qui devient un état permanent. Avec une écriture sobre et percutante, Olivier Bordaçarre nous plonge dans un huis clos sanguinaire, et livre la satire sociale d’un nouveau monde vaincu par la pandémie.