Le romancier conçoit une véritable intrigue qui, sans briller par son originalité, s’avère d’une certaine intelligence et une bonne surprise.

Les Magiciens - Singesdelespace
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Ça vous fait penser à un autre livre ? À un autre garçon « pas comme les autres » ? C’est normal, l’héritage du jeune sorcier de Poudlard est revendiqué. Lev Grossman reprend la même idée que J.K. Rowling mais part du postulat que son récit est fait pour les adultes. Donc ici pas de niaiserie gentillette, pas de petites histoires d’amour qui finissent bien, pas de héros en somme, mais des adolescents faisant face à des problèmes « communs » : les liens d’amitié, l’attirance voire l’orientation sexuelle, la question de l’avenir professionnel, l’alcool, la drogue, la vie quoi.Cela amène l’auteur à développer son roman beaucoup plus rapidement que son « modèle » (un seul tome pour quatre ans d’études au lieu de sept pour sept ans), mais, du même coup, il lui reste 250 pages pour imiter (voire singer) un autre classique du genre : Les Chroniques de Narnia de C.S. Lewis.Jamais nommées comme telles, on les reconnaît facilement sous l’appellation des « Chroniques de Fillory » d’un certain Christopher Plover. En référence à elles, le romancier conçoit une véritable intrigue qui, sans briller par son originalité, s’avère d’une certaine intelligence et une bonne surprise.

Gaëtan

Publié le 20 octobre 2010

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