En outre, la quête de Fillory, livre dans le livre, apporte une dimension originale, une sorte de mise en abyme que n’ont pas exploité beaucoup d’autres auteurs.

Les Magiciens - Livre-sciences-fiction

Les Magiciens, de Lev Grossman, est un roman surprenant, qui invite les lecteurs à suivre les aventures d’un jeune… magicien ! Rassurez-vous, ce n’est pas un énième ersatz d’Harry Potter, loin de là.

Brooklyn, à New-York, est un quartier déshérité. Quentin, dix-sept ans, jeune surdoué qui doute en permanence de lui, se rend à un concours avec ses deux meilleurs amis… Ses deux seuls ? Les trois compères imaginent que cet entretien leur permettra d’intégrer une université prestigieuse, tremplin vers une carrière brillante et, in fine, tout aussi monotone.

Mais ce rendez-vous changera sa vie à jamais. Le concours lui ouvre les portes de Brakebills, une école déroutante qui n’accepte que… de jeunes magiciens ! Cinq années l’y attendent, où il devra prouver qu’il est capable de maîtriser la magie et le pouvoir terrifiant qu’elle peut représenter.

Mais pouvoir suffit-il pour être heureux ? Quentin rêve d’un ailleurs, plus fantastique encore… Et si Fillory, ce monde imaginaire décrit dans la saga qu’il dévorait enfant, pouvait l’accueillir ? Et s’il était réel ? Pourquoi faut-il le lire ?

Peut-on exploiter le même sujet qu’Harry Potter sans se faire écraser par ce monument de la littérature populaire ? J’ai abordé Les magiciens de Lev Grossman avec beaucoup de scepticisme, redoutant de n’être confronté qu’à un simple « Harry Potter like » saupoudré de sexe et de mots pour adultes. Et au début, les premières pages, ce sentiment s’est confirmé… Pour rapidement disparaître !

Si des similitudes subsistent, l’angle d’approche change, et la magie est abordée selon un angle bien plus mature. La magie ici, exige une grande responsabilité, une souffrance, et des questionnements… Les personnages sont torturés, s’interrogent en permanence, et des rivalités existent, fortes… Elles fissurent des amitiés solides, et poussent les héros à toujours douter.

En outre, la quête de Fillory, livre dans le livre, apporte une dimension originale, une sorte de mise en abyme que n’ont pas exploité beaucoup d’autres auteurs.

Benjamin

Publié le 25 février 2013

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