On suit Quentin à travers son voyage initiatique le transformant peu à peu en un impressionnant magicien. C’est à travers des doutes, des déceptions et du chagrin qu’il s’élevera peu à peu.

Les Magiciens - Fan 2 Fantasy
Article Original
L’action de ce roman de Fantasy débute à Brooklyn. On y rencontre Quentin, un jeune adolescent mal dans sa peau, en partie à cause de son impressionnant Q.I. Alors qu’il se rendait avec son ami à un entretien pour une grande école, les deux jeunes gens trouvent la personne qui devait les auditionner morte. L’ambulance arrive et une infirmière leur tend à chacun une enveloppe portant son nom, trouvée sur le bureau du mort. Seul Quentin l’accepte et il va se retrouver à participer à un concours d’entrée pour une prestigieuse école de magie. Un rêve pour lui qui, honteusement, voue un culte sans fin à la série de roman pour enfants « Les chroniques de Fillory ». Au cours de ses 5 ans d’études, Quentin va durement apprendre que la « réelle » magie est plus compliqué que celle des fictions à l’école de Brakebills. Un entraînement mis en pratique par la suite pour un long périple.
Il est impossible ne pas lire dans quelconque critique de ce livre que celui-ci est un « Harry Potter pour adulte ». La magie est ici traitée de façons plus sombre que dans les romans de Rowling. On nous confronte par exemple aux dangers des sorts offensifs pour leur utilisateur. L’auteur s’amuse à multiplier les références aux romans à succès comme Narnia ou Harry Potter. Il va même expliquer, par le biais d’une discussion du directeur de l’école avec Quentin, qu’il y a différentes écoles de magie dans le monde et que celle d’Angleterre n’est plus aussi prestigieuse qu’avant. Des clins d’œil mais aussi des relectures, comme celle de Narnia à travers le pays de Fillory. Mais ici, nous sommes dans de la Dark Fantasy, pas dans la bibliothèque rose ou verte comme le prouve la découverte de la sexualité des héros et le thème de la mort qui est abordé plusieurs fois.
On suit Quentin à travers son voyage initiatique le transformant peu à peu en un impressionnant magicien. C’est à travers des doutes, des déceptions et du chagrin qu’il s’élevera peu à peu.
L’unique point noir du roman est peut-être le fait que les interactions entre Quentin et ses amis ainsi que la psychologie de certains personnages ne soient pas plus développés. Quentin nous apparaît par moments atypique et ses amis manquent parfois un peu de vie mais la plume de l’écrivain sait nous garde en haleine. Les twists de l’histoire sont d’ailleurs merveilleusement bien amenés. Une suite est parue outre-atlantique en fin d’année 2011 intitulé The Magicians Kings. Une suite nécessaire car Lev Grossman a planté trop de graines pour que l’histoire de Quentin s’arrête en un tome.
Un livre que je conseille fortement et qui réconcilliera peut-être certains réfractaires d’Harry Potter avec la magie.
 
Léo Sigrann
Publié le 18 juin 2012

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