Peut-on être exalté, ému, emporté par un texte d’imaginaire de moins de 150 pages ? S’il faut encore prouver que oui, cet ouvrage le fait avec brio.
L’auteur propose pourtant quelque chose d’ambitieux : 144 pages pour mettre en place deux nouvelles, deux univers complètement distincts, avec leur passé, leurs personnages, leurs intrigues à part entière. Et pourtant, tout fonctionne. J’ai été happée dès le début par cette Nouvelle-Orléans aux accents steampunk, habitée par une mythologie issue de croyances africaines et vaudoues que je suis maintenant d’autant plus curieuse de découvrir davantage ! Les personnages sont profondément convaincants, travaillés, tout en nuance, et je me suis particulièrement attachée au duo principal. Quant à l’intrigue, loin du scénario linéaire que l’on retrouve souvent en nouvelle, elle parvient au contraire à nous promener de rebondissement en révélation de manière haletante !
Même constat pour la seconde nouvelle, dont j’ai beaucoup aimé le côté très policier, avec une enquête particulièrement intrigante. L’univers est là encore d’une extrême richesse, exploitant cette fois-ci les légendes des djinns. Je ne suis certainement pas la seule à avoir voulu encore un peu de ces enquêtes du ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles, puisqu’une seconde nouvelle lui est consacrée, ainsi qu’un roman qui me tente énormément – mais suis-je la seule à également penser que ça serait le contexte rêvé pour une aventure de jeu de rôle ?
Les Tambours du dieu noir, c’est donc pour moi une double réussite ! Je fais maintenant confiance à l’auteur les yeux fermés, et je n’ai qu’une hâte : découvrir ses autres textes sans plus tarder !