Pour résumer, Les dames blanches de Pierre Bordage chez L'Atalante marque un renouvellement dans les intrigues de l'auteur. On retrouve évidemment la patte Bordage, mais avec une histoire originale, prenante, que j'ai dévorée en deux jours. L'auteur évoque dans cette dystopie les drames de notre monde, la façon dont les enfants sont pris en otage, soldats malgré eux de guerres insensées. Il a su toucher la corde sensible, et je ne serai sûrement pas la seule à maudire les choix de cette humanité inhumaine. A rapprocher de La Fraternité du Panca, pour le combat contre les fanatismes. Pierre Bordage, forever.

Bordage - Les dames blanches - Un papillon dans la lune

Bordage nous touche au cœur dans ce roman. Car il "s'en prend" aux enfants. Les tout petits, ceux dont on sait qu'ils ne peuvent se défendre, ceux dont on a la responsabilité... Ils vont devenir un enjeu crucial incroyable, devenir des armes de guerre. Pour moi c'est de la folie, la folie des hommes dont parle l'auteur. Mon fils allant sur ses trois ans, vous imaginez bien que je ne suis pas restée insensible à l'histoire...

L'échelle de temps de ce roman est intéressante. Elle se déroule sur des dizaines d'années. C'est intelligent de la part de l'auteur, car de cette manière, il peut montrer l'embrigadement des plus jeunes, ceux qui n'ont connu que le monde avec les Dames blanches, comme il est facile à des gens malintentionnés de les modeler, de leur faire penser que ce qui arrive est nécessaire.

Bordage utilise également des mythes anciens pour construire son intrigue, notamment l'histoire d'Isaac, qui devait être sacrifié par son père en tant que premier enfant. D'ailleurs l'utilisation de cette légende par les gouvernements pour le nom de leur loi est erronée, puisqu'Abraham n'a jamais sacrifié son enfant (bon, par contre quelqu'un - un ange - a du lui dire de ne pas le faire...)

Comme souvent chez Bordage on retrouve un personnage de sage, qui réfléchira aux Dames blanches, se posera la question de la communication, chose que les gouvernements ne feront pas. Il reste assez secondaire cependant. Tous les personnages ont des failles, certains peut-être trop, mais en tous les cas, quand Bordage touche à l'enfance et à l'affectif, il sait rendre les sentiments.

Du côté des bémols, au-delà des poncifs presqu'habituels de l'auteur sur les femmes, j'ai été gênée par le traitement de la parentalité. L'arrachement des enfants se fait apparemment toujours à la mère. Il m'a fallu attendre plus des trois quarts du livre pour qu'enfin un père ressente ce sentiment. J'ai trouvé ça long, et injuste, car on arrache un enfant à ses parents, pas seulement à sa mère. Les pères ne sont pas tous des alcooliques dépressifs.

Pour résumer, Les Dames blanches de Pierre Bordage chez L'Atalante marque un renouvellement dans les intrigues de l'auteur. On retrouve évidemment la patte Bordage, mais avec une histoire originale, prenante, que j'ai dévorée en deux jours. L'auteur évoque dans cette dystopie les drames de notre monde, la façon dont les enfants sont pris en otage, soldats malgré eux de guerres insensées. Il a su toucher la corde sensible, et je ne serai sûrement pas la seBordage nous touche au cœur dans ce roman. Car il "s'en prend" aux enfants. Les tout petits, ceux dont on sait qu'ils ne peuvent se défendre, ceux dont on a la responsabilité... Ils vont devenir un enjeu crucial incroyable, devenir des armes de guerre. Pour moi c'est de la folie, la folie des hommes dont parle l'auteur. Mon fils allant sur ses trois ans, vous imaginez bien que je ne suis pas restée insensible à l'histoire...


L'échelle de temps de ce roman est intéressante. Elle se déroule sur des dizaines d'années. C'est intelligent de la part de l'auteur, car de cette manière, il peut montrer l'embrigadement des plus jeunes, ceux qui n'ont connu que le monde avec Les dames blanches, comme il est facile à des gens malintentionnés de les modeler, de leur faire penser que ce qui arrive est nécessaire.

Bordage utilise également des mythes anciens pour construire son intrigue, notamment l'histoire d'Isaac, qui devait être sacrifié par son père en tant que premier enfant. D'ailleurs l'utilisation de cette légende par les gouvernements pour le nom de leur loi est erronée, puisqu'Abraham n'a jamais sacrifié son enfant (bon, par contre quelqu'un - un ange - a du lui dire de ne pas le faire...)

Comme souvent chez Bordage on retrouve un personnage de sage, qui réfléchira aux Dames blanches, se posera la question de la communication, chose que les gouvernements ne feront pas. Il reste assez secondaire cependant. Tous les personnages ont des failles, certains peut-être trop, mais en tous les cas, quand Bordage touche à l'enfance et à l'affectif, il sait rendre les sentiments.

Du côté des bémols, au-delà des poncifs presqu'habituels de l'auteur sur les femmes, j'ai été gênée par le traitement de la parentalité. L'arrachement des enfants se fait apparemment toujours à la mère. Il m'a fallu attendre plus des trois quarts du livre pour qu'enfin un père ressente ce sentiment. J'ai trouvé ça long, et injuste, car on arrache un enfant à ses parents, pas seulement à sa mère. Les pères ne sont pas tous des alcooliques dépressifs.

Pour résumer, Les dames blanches de Pierre Bordage chez L'Atalante marque un renouvellement dans les intrigues de l'auteur. On retrouve évidemment la patte Bordage, mais avec une histoire originale, prenante, que j'ai dévorée en deux jours. L'auteur évoque dans cette dystopie les drames de notre monde, la façon dont les enfants sont pris en otage, soldats malgré eux de guerres insensées. Il a su toucher la corde sensible, et je ne serai sûrement pas la seule à maudire les choix de cette humanité inhumaine. A rapprocher de La Fraternité du Panca, pour le combat contre les fanatismes. Pierre Bordage, forever.
ule à maudire les choix de cette humanité inhumaine. A rapprocher de La Fraternité du Panca, pour le combat contre les fanatismes. Pierre Bordage, forever.

 

Un papillon dans la lune - Lune

Publié le 17 juillet 2015

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