Ce qui est sûr, c'est que dès la première page, le lecteur est piégé par ce récit. Par les portraits qu'il dessine, par le mystère autour des dames blanches et sa construction temporelle. Le livre se dévore très vite car il est quasi impossible de le reposer. Un bon cru de Bordage !

Les dames blanches - Bookenstock
Article Original

[...] À travers les portraits d'un panel d'individus touchés de près ou de loin par ces dames blanches, Pierre Bordage, nous livre sa vision de l'humanité. Une vision, pas toujours très agréable à "entendre", mais pourtant si vraie. Du défaitisme de certains, de l'acharnement d'autres, le monde dépeint par Bordage n'est pas drôle. Et si l'humanité courrait à sa perte par sa propre faute ?

Ces portraits, ce sont des mères qui perdent leur enfant, des hommes amenés à combattre ces dames blanches, d'abord de façon traditionnelle puis en utilisant des enfants ... Le comble de l'horreur et pourtant ...
Seul un ufologue [...] a le recul nécessaire pour essayer de comprendre, mais sa voix se perd dans la cacophonie ambiante. Des sectes se créent, des fanatiques veulent imposer leurs idées, les gouvernements sont prêts à toutes les bassesses.
 
Le point fort du roman au delà du récit lui-même, c'est son échelle de temps. Il se situe sur une période de presque quarante ans, mais la progression se fait de façon indirecte quand on réalise d'un seul coup que le personnage que l'on découvre est le fils ou la fille (voire petit-fils ou petite-fille) d'un autre que l'on a appris à connaître au début du roman. Ainsi, la vie continue son cours malgré toutes les atrocités qui jalonnent ce récit.
 
La foultitude des protagonistes, rend le roman vraiment passionnant, mais en même temps il peut aussi provoquer un sentiment de longueur tant on voudrait que la situation évolue. Le lecteur se retrouve ainsi, piégé, au même titre que les héros du livre, à vouloir comprendre ce que sont ces dames blanches et quelle est leur raison d'être sur terre.

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Ce qui est sûr, c'est que dès la première page, le lecteur est piégé par ce récit. Par les portraits qu'il dessine, par le mystère autour des dames blanches et sa construction temporelle. Le livre se dévore très vite car il est quasi impossible de le reposer. Un bon cru de Bordage !
 
Phooka
Publié le 12 septembre 2016

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