Ce n’est pas une nouveauté que de saluer la créativité de Pierre Bordage. Il ne faillit pas encore une fois ici avec cet ouvrage d’anticipation qui questionne encore et toujours la profonde la nature de l’Homme, le côté obscur des êtres humains et des gouvernants face à l’inconnu.

Bordage - Les Dames Blanches - Radio Cité Vauban
Notre monde a peur. Cette phrase lapidaire est néanmoins d’actualité quand, tous les jours, les médias , la toile, nous livrent tout un flot de faits, d’images nauséabondes empreintes de haine. Cette violence, cette aversion est souvent issue d’une méconnaissance de l’Autre, de comment il vit. Sa différence est vécue comme une agression par ces personnes phobiques, sans motif apparent. Pierre Bordage s’empare de ce phénomène de peur dans Les Dames Blanches, son nouveau roman paru aux éditions l’Atalante.

Tout commence par une apparition en France, une étrange bulle blanche. Cette bulle attire certains enfants de moins de quatre ans qui disparaissent du jour au lendemain. Loin d’être un phénomène unique, ces bulles surgissent sur tout le globe avec les mêmes conséquences pour les enfants. Perturbation des réseaux informatiques, les gouvernements mettent en place des politiques extrêmes pour lutter contre ces bulles. A quel prix !

Ce n’est pas une nouveauté que de saluer la créativité de Pierre Bordage. Il ne faillit pas encore une fois ici avec cet ouvrage d’anticipation qui questionne encore et toujours la profonde la nature de l’Homme, le côté obscur des êtres humains et des gouvernants face à l’inconnu. L’auteur prend le temps de l’analyse des comportements puisque le récit s’étale sur plus de soixante ans avec une myriade de personnages comme Basil, l’UFOlogue noir, Catel, sa fille Camille ou encore Jason. Bordage porte un soin particulier à leur psychologie. Un très beau roman comme on les aime qui embarque, passionne et questionne sur ses représentations ainsi que celles de l’Homme qui devrait plutôt s’interroger pour mieux connaître ce qu’il ne connaît pas.
 
Olivier Verstraete
Radio Cité Vauban
Publié le 18 septembre 2015

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