J’aime beaucoup John Scalzi, il s’agit probablement de mon auteur de science-fiction contemporain préféré. Pour tout vous dire, c’est en le lisant un peu par hasard que j’ai redécouvert la SF, il y a quelques années de cela. Et puis, je me suis éloigné, et si le cycle du Vieil homme et la guerre trône fièrement sur ma bibliothèque, j’ai un peu oublié John Scalzi. Jusqu’à ce que récemment, relisant pour la énième fois ledit Vieil homme et la guerre, je me renseigne sur ce que Scalzi était devenu, et découvre que son dernier roman avait reçu le prix Hugo en 2013. N’écoutant que mon courage – si, si – je me précipite dans la première librairie que je croise pour me procurer Redshirts, au mépris du danger. Alors, qu’est-ce que ça vaut ? Dans Redshirts, nous suivons Andrew Dahl, jeune enseigne affecté à l’Intrépide, vaisseau amiral de l’Union universelle. Un poste glorieux, et Dahl est fier et heureux de se retrouver là… au moins au début. Car assez vite, il va se rendre compte qu’il y a quelque chose de bizarre sur ce vaisseau. Pourquoi est-ce que l’ensemble de l’équipage évite désespérément les officiers ? Pourquoi est-ce que les hommes d’équipages, les chemises rouges, tombent-ils comme des mouches alors que les officiers survivent à tout ? Pourquoi le lieutenant Kerensky subit-il les blessures les plus atroces qui soient pour se retrouver frais et dispo à la mission suivante ? Pourquoi les ponts 6 à 12 sont-ils les seuls touchés lors des combats spatiaux ? Et pourquoi est-ce qu’il faut se rendre physiquement sur le pont pour parler aux officiers alors que tout le monde dispose de communicateurs ? Redshirts est une parodie de Star Trek sauf qu’au lieu de s’intéresser à Kirk, Spook, et aux autres (à l’exception des deux films de J.J. Abrams je n’ai jamais regardé un seul Star Trek, donc ne m’en voulez pas si je raconte n’importe quoi, dites-vous que je parle de l’idée de Star Trek plutôt que du Star Trek réel), on suit les trouffions, les sans-grades, et toutes les chemises rouges qui servent de chaire à canon pour scénariste en panne d’inspiration. Et ça marche. C’est diablement efficace. On rigole de bon cœur aux situations plus absurdes les unes que les autres qui tombent sur ce pauvre vaisseau et son équipage. On reconnaît sans difficulté les situations – militaires, diplomatiques, scientifiques… – qui s’abattent sur l’Intrépide, et on en redemande. Seul défaut, l’humour est moins efficace dans la seconde partie. Mais à ce moment là, on est déjà pris par l’histoire, et on se laisse porter sans problème par les péripéties d’Andrew Dahl et de ses compagnons. Bref, un excellent roman de science-fiction, à mettre sans hésiter entre toutes les mains.    Bienvenue à Bendiland  

Scalzi - Redshirts - Bienvenue à Bendiland

J’aime beaucoup John Scalzi, il s’agit probablement de mon auteur de science-fiction contemporain préféré. Pour tout vous dire, c’est en le lisant un peu par hasard que j’ai redécouvert la SF, il y a quelques années de cela.
Et puis, je me suis éloigné, et si le cycle du Vieil homme et la guerre trône fièrement sur ma bibliothèque, j’ai un peu oublié John Scalzi. Jusqu’à ce que récemment, relisant pour la énième fois ledit Vieil homme et la guerre, je me renseigne sur ce que Scalzi était devenu, et découvre que son dernier roman avait reçu le prix Hugo en 2013. N’écoutant que mon courage – si, si – je me précipite dans la première librairie que je croise pour me procurer Redshirts, au mépris du danger.

Alors, qu’est-ce que ça vaut ? Dans Redshirts, nous suivons Andrew Dahl, jeune enseigne affecté à l’Intrépide, vaisseau amiral de l’Union universelle. Un poste glorieux, et Dahl est fier et heureux de se retrouver là… au moins au début. Car assez vite, il va se rendre compte qu’il y a quelque chose de bizarre sur ce vaisseau.
Pourquoi est-ce que l’ensemble de l’équipage évite désespérément les officiers ? Pourquoi est-ce que les hommes d’équipages, les chemises rouges, tombent-ils comme des mouches alors que les officiers survivent à tout ? Pourquoi le lieutenant Kerensky subit-il les blessures les plus atroces qui soient pour se retrouver frais et dispo à la mission suivante ? Pourquoi les ponts 6 à 12 sont-ils les seuls touchés lors des combats spatiaux ? Et pourquoi est-ce qu’il faut se rendre physiquement sur le pont pour parler aux officiers alors que tout le monde dispose de communicateurs ?

Redshirts est une parodie de Star Trek sauf qu’au lieu de s’intéresser à Kirk, Spook, et aux autres (à l’exception des deux films de J.J. Abrams je n’ai jamais regardé un seul Star Trek, donc ne m’en voulez pas si je raconte n’importe quoi, dites-vous que je parle de l’idée de Star Trek plutôt que du Star Trek réel), on suit les trouffions, les sans-grades, et toutes les chemises rouges qui servent de chaire à canon pour scénariste en panne d’inspiration.

Et ça marche. C’est diablement efficace. On rigole de bon cœur aux situations plus absurdes les unes que les autres qui tombent sur ce pauvre vaisseau et son équipage. On reconnaît sans difficulté les situations – militaires, diplomatiques, scientifiques… – qui s’abattent sur l’Intrépide, et on en redemande.
Seul défaut, l’humour est moins efficace dans la seconde partie. Mais à ce moment là, on est déjà pris par l’histoire, et on se laisse porter sans problème par les péripéties d’Andrew Dahl et de ses compagnons.

Bref, un excellent roman de science-fiction, à mettre sans hésiter entre toutes les mains. 

 

Bienvenue à Bendiland  

Publié le 15 septembre 2014

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