L'écriture est dynamique, agréable, sans aucune fausse note (la traduction aussi, bien sûr). J'ai tout aimé dans ce roman : les personnages, l'histoire, l'écriture. Sans oublier la petite touche d'humour notamment avec les noms des vaisseaux.

Les Chroniques de l'imaginaire
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Dans un futur lointain, les hommes vivent sur plusieurs planètes. Ces différents mondes sont dépendants les uns des autres et, même s'il faut plusieurs mois pour aller d'une planète à l'autre, les échanges commerciaux sont quotidiens et indispensables, car tout a été conçu pour que les planètes dépendent les unes des autres.

Ces échanges sont possibles grâce au Flux, un courant d'énergie qui relie une quarantaine de planètes entre elles. Lorsqu'un vaisseau doit se rendre sur une autre planète, il rentre dans le Flux et se laisse conduire jusqu'à sa destination finale. Sans le Flux, il serait tout simplement impossible de se rendre d'une planète à l'autre, même pour deux planètes "proches", car les distances sont immenses.

Le Flux s'est déjà mystérieusement coupé avec des planètes, dont la Terre il y a quelques centaines d'années et une autre planète il y a peu de temps. Autour de ce Flux, l'Interdépendance a été mise en place il y a plusieurs milliers d'années par la toute-puissante famille Wu, celle dont sont issus, génération après génération, les emperox, la femme ou l'homme qui dirige, qui commande, le personnage le plus important de l'Interdépendance.

Dans ce premier tome, on fait connaissance avec plusieurs personnages : Cardenia, qui va devenir emperox malgré elle, Kiva, une redoutable femme d'affaires au langage cru, Marce, un scientifique qui a des nouvelles très importantes à communiquer à l'emperox. En effet, son père et lui-même ont, après des années de recherche, établi de source sûre que le Flux allait s'éteindre. Que va devenir l'humanité ?

Ce premier tome de la série L'Interdépendance est une très bonne entrée en matière. D'emblée, dès les premières pages qui décrivent une mutinerie dans un vaisseau spatial qui se dirige vers le Bout (la planète qui se trouve tout au bout du Flux), on se rend compte du potentiel du roman. Et la suite ne déçoit pas, bien au contraire !

Les enjeux économiques des différentes maisons et des guildes commerciales sont remarquablement bien décrits, faciles à comprendre et jamais rébarbatifs. Même chose pour les enjeux et les magouilles politiques.

Les personnages sont vivants, réalistes, ils ont une vraie profondeur. Rien n'est laissé au hasard, on sent que l'auteur a mûrement réfléchi son histoire et l'ensemble est très bien construit. L'écriture est dynamique, agréable, sans aucune fausse note (la traduction aussi, bien sûr). J'ai tout aimé dans ce roman : les personnages, l'histoire, l'écriture. Sans oublier la petite touche d'humour notamment avec les noms des vaisseaux.

Je ne suis en général pas vraiment fan des space opera, mais John Scalzi m'a réconciliée avec le genre, et j'attends la suite avec impatience ! J'espère qu'elle sera à la hauteur de cette belle mise en bouche !

Publié le 4 juin 2019

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