Un roman polyphonique rythmé, qui a l'immense avantage de se lire d'un traite ou presque jusqu'au dernier quart où les choses semblent s'enliser. A moins que ce ne soit l'impatience de connaitre le fin mot de l'histoire ?

Rouiller - Métaquine - Journal semilittéraire
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Du bon gros pavés, voilà ce qui me faisait envie. En urgence, il y a plusieurs mois, quand on me les a offerts, ces deux tomes, il était donc plus que temps !

La Métaquine est la pilule du bonheur. Le médicament absolu, d'abord prescrit aux hyperactifs, ces sales gosses qui pourrissent leurs profs et leurs parents, puis aux dépressifs, aux vieux qui perdent la tête, aux surmenés en tout genre, aux timides, aux... la molécule du bonheur pour la laboratoire qui en est à l'origine, surtout, même si ses propres employés se laissent prendre au piège et cèdent aux sirènes d'une vie plus belle sans s'inquiéter de devenir dépendants à leur tour.

Pourtant, il reste des sceptiques du produit. Clotilde, politicienne droite dans ses bottes. Sophie, scientifique retraitée. Régis, son jeune voisin, pauvre gosse dont la mère, cyberaddict, est bloquée définitivement dans la matrice d'un monde meilleur et virtuel. Peu importe, il a accès à un monde parallèle où il n'est pas le souffre-douleur des élèves de son école. Malgré de timides alertes, la Métaquine gagne en succès, et la réalité semble se déliter peu à peu sans que personne ne s'en soucie vraiment...

Un roman polyphonique rythmé, qui a l'immense avantage de se lire d'un traite ou presque jusqu'au dernier quart où les choses semblent s'enliser. A moins que ce ne soit l'impatience de connaitre le fin mot de l'histoire ?
 
Angua
Publié le 10 octobre 2016

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