Auteur de nouvelles et d’essais tels que Stupéfiction, traitant des drogues dans la science-fiction, François Rouiller livre son premier roman. Au fil des deux tomes totalisant près de 1000 pages, il imagine une galerie de personnages plongés dans un monde dominé par la Métaquine. Un médicament qu’une puissante compagnie pharmaceutique distribue d’abord pour canaliser les enfants dissipés, puis pour toutes sortes de maux. Dans cet univers, tant les cadres dynamiques que les militants écologistes finissent par carburer à la fameuse molécule, rapidement vendue sous divers noms. Un monde où par ailleurs, chacun, muni d’une calotte qui scanne en permanence le cerveau, risque de se faire happer définitivement dans les tréfonds de la virtualité. Une fuite qui ne sera pas sans conséquences sur le réel. Après un premier tome centré sur le médicament, le deuxième livre dévoile, dans une traversée hallucinée du miroir, que le monde n’est pas forcément celui qu’on croit. Passionnant. »
Caroline Rieder, 24 heures