Juliet
Marillier débarque en
France avec Soeur des Cygnes, un roman inspiré d'un conte de Grimm, qui
respire
l'air et le vert d'Irlande.
Le
premier tome qui vient de
paraître aux éditions de L'Atalante se révèle fidèle à sa présentation,
puisque
l'on suit bel et bien le parcours initiatique d'une jeune fille qui
devient
femme, le genre de récit de formation qui peut facilement ne pas
retenir
l'attention et la passion du lecteur si l'on ne se sent pas en empathie
avec le
personnage principal.
Et
il faut bien avouer qu'il faut
attendre un temps avant que le « charme » de Sorcha,
entouré de ses
six frères, opère enfin. Les premiers pas que l'on fait dans les traces
de
celle-ci ne sont en effet pas des plus passionnants, et il est
nécessaire de
s'abandonner à ce rythme lénifiant qui enrobe les premiers chapitres du
roman.
Bien que l'on puisse apprécier la part de mystère et l'ambiance qui
s'en dégage
rapidement, au coeur d'une forêt empreinte de légende, la prose prend
toute son
ampleur ensuite seulement, lorsque l'auteur se lance à bras le corps
dans son
sujet.
Sa
plume discrète et sensible
sait émouvoir le lecteur et le récit sans prendre une ampleur au fil de
ses
pages, au-delà de la simple question du style évidemment, avec une
approche
rafraîchissante et souvent pertinente de son histoire plutôt qu'une
bête redite
vis-à-vis du conte original de Grimm, Les six frères cygnes.
Le lecteur
a vraiment l'impression de se retrouver plongé dans l'Irlande
médiévale... la
magie en plus !
[…]
Une
lecture fraîche et délicate,
parfois un peu plus sombre qu'on pourrait le croire, mais qui demande
confirmation.