Marillier - Sœur des Cygnes - Actusf
Tendresse et poésie soulignent la cruauté du conte
Les premières pages sont parcourues d’une impression d’harmonie entre
Sorcha et ses frères, et cette tribu et la nature. Paysages et parcours
des personnages se déploient en douceur, sans manichéisme ou niaiserie.
Mais vite les tensions apparaissent, les aspirations de ses fils ne
rencontrent pas toujours l’assentiment de ce guerrier de Père qui
supporte mal d’avoir parmi ses héritiers un pacifiste.
Sorcha découvre elle aussi l’atroce réalité de la guerre et du devoir
qu’ont les combattants de livrer bataille face aux menaces incessantes
venues des côtes.
Comme dans nombre de contes, c’est toutefois la figure de la marâtre
qui fait basculer l’existence de Sorcha dans les ténèbres. La privant
de la présence de ses frères, de la parole et de tout confort. La
réduisant à une fileuse de fleurs d’étoile.
[…]
Traversé par une luminosité mystico-celtique, cette réaproppriation du
conte des Six Frères Cygne nous entraîne dans des plaines de désolation
et de quelques minces sous-bois de consolation sur les traces d’une
soeur martyre aussi aimante que déterminée.
Ce parcours singulier dans un background historique est raconté avec
une plume précise et raffinée, et des motifs merveilleux qui semblent
avoir été brodés par une habile dentellière exécutant patiemment une
véritable dentelle du Cygne...
Comme la collection qui accueille ce
délicat premier tome du preemier volume de la trilogie tissée par
Juliet Marillier.
L’impatience est grande de continuer à en déchiffrer
la trame...
Publié le 27 novembre 2009