Il était une fois… Non, de la même manière que les dinosaures ou les civilisations précolombiennes, les contes de fées ont subitement disparu en deux générations. Ils sont donc devenus, les uns comme les autres, affaire d’érudits poussiéreux et d’hypothèses savantes. Il aura suffit des quelques ouvrages, ceux de Bettelheim en tête, pour que l’on apprenne que ces contes, destinés davantage aux adultes qu’aux enfants, comportaient telles et telles significations sous-jacentes, qu’une poignée de parents s’inquiète des horreurs que l’on y trouvait et pfff ! Il est vrai qu’il est difficile de percevoir une quelconque valeur initiatique dans les quelques versions édulcorées, pour ne pas dire castrées, qui ont survécu via quelques dessins animés aussi charmants que vides. Pourtant, de même que la mode est revenue des dinosaures, les contes ont essayé de se glisser par la petite porte de la fantasy pour ne pas disparaître tout à fait. Ce n’est certes pas la même chose, celle-ci ne véhicule plus ces messages qui sont passés de bouche à oreille à travers des générations de conteurs qui ont brodé, embelli, adapté sans jamais modifier un fond qui en constituait la substantifique moelle… Alors, sachez-le, si vous entrez dans ce livre, vous allez plonger dans la magie des contes, celle qui est à peine de la magie, sinon celle qui irrigue nos imaginations secrètes. Vous n’en connaissez pas ? Ne vous privez pas de la découverte. Vous faites partie des vieux amateurs ? Rien de nouveau allez-vous alors penser, l’histoire d’une princesse qui, pour ramener à l’humanité ses frères transformés en cygnes, dut leur faire de ses propres mains des chemises tissées d’orties, tout en gardant le silence, fut-ce au prix de sa vie, qui ne la connait ? Eh bien, je vous invite à la redécouvrir, sous la plume d’une véritable conteuse. Même s’il ne fait pas encore bien froid, même si vous n’avez pas de cheminée, même si vous n’êtes pas entouré de vos voisins ouvrant comme vous bien grand des oreilles émerveillées, installez-vous bien. Et écoutez Juliet Marillier vous conter l’histoire de Sorcha, la sœur des cygnes. C’est que, si connues que soient leurs histoires, les vrais conteurs n’en ont que faire, car ils ouvrent à chaque fois une nouvelle porte sur des lieux que nous côtoyons depuis des centaines et des centaines d’années à travers tous ceux qui nous ont précédé. Je rends grâce à l’auteur de m’avoir ouvert celle-ci sur son monde. Ce fut un enchantement dont je ne peux que souhaiter le partager avec vous. Hélène, 26 octobre 2009, parcheverses.blogspot.com.

Marillier - Soeur des cygnes II - CitronMeringue

   Il était une fois… Non, de la même manière que les dinosaures ou les civilisations précolombiennes, les contes de fées ont subitement disparu en deux générations. Ils sont donc devenus, les uns comme les autres, affaire d’érudits poussiéreux et d’hypothèses savantes. Il aura suffit des quelques ouvrages, ceux de Bettelheim en tête, pour que l’on apprenne que ces contes, destinés davantage aux adultes qu’aux enfants, comportaient telles et telles significations sous-jacentes, qu’une poignée de parents s’inquiète des horreurs que l’on y trouvait et pfff ! Il est vrai qu’il est difficile de percevoir une quelconque valeur initiatique dans les quelques versions édulcorées, pour ne pas dire castrées, qui ont survécu via quelques dessins animés aussi charmants que vides. Pourtant, de même que la mode est revenue des dinosaures, les contes ont essayé de se glisser par la petite porte de la fantasy pour ne pas disparaître tout à fait. Ce n’est certes pas la même chose, celle-ci ne véhicule plus ces messages qui sont passés de bouche à oreille à travers des générations de conteurs qui ont brodé, embelli, adapté sans jamais modifier un fond qui en constituait la substantifique moelle… Alors, sachez-le, si vous entrez dans ce livre, vous allez plonger dans la magie des contes, celle qui est à peine de la magie, sinon celle qui irrigue nos imaginations secrètes. Vous n’en connaissez pas ? Ne vous privez pas de la découverte. Vous faites partie des vieux amateurs ? Rien de nouveau allez-vous alors penser, l’histoire d’une princesse qui, pour ramener à l’humanité ses frères transformés en cygnes, dut leur faire de ses propres mains des chemises tissées d’orties, tout en gardant le silence, fut-ce au prix de sa vie, qui ne la connait ? Eh bien, je vous invite à la redécouvrir, sous la plume d’une véritable conteuse. Même s’il ne fait pas encore bien froid, même si vous n’avez pas de cheminée, même si vous n’êtes pas entouré de vos voisins ouvrant comme vous bien grand des oreilles émerveillées, installez-vous bien. Et écoutez Juliet Marillier vous conter l’histoire de Sorcha, la sœur des cygnes. C’est que, si connues que soient leurs histoires, les vrais conteurs n’en ont que faire, car ils ouvrent à chaque fois une nouvelle porte sur des lieux que nous côtoyons depuis des centaines et des centaines d’années à travers tous ceux qui nous ont précédé. Je rends grâce à l’auteur de m’avoir ouvert celle-ci sur son monde. Ce fut un enchantement dont je ne peux que souhaiter le partager avec vous.

Hélène, 26 octobre 2009, parcheverses.blogspot.com.

Publié le 5 février 2010

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