Une merveilleuse et profonde mélancolie imprègne l’atmosphère de cette œuvre. Et c’est avec cette même mélancolie que je referme ce livre, rejoignant dans ma bibliothèque, cortège de mes souvenirs littéraires, ses ataviques prédécesseurs.

Kay - Les chevaux célestes - Lully Fabule
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Il est de ces romans où la magie et le charme nous emportent dès les premières lignes. Il est de ces auteurs qui ont la plume si délicate et poétique qu’il nous enivre dès les premiers mots.
C’est une merveilleuse découverte que furent pour moi Guy Gavriel Kay et ses Cheveux célestes. le récit entremêle une fiction dans un cadre historique concret : la Chine du VIIIe siècle sous la dynastie des Tang, saupoudrée d’une discrète et délicieuse fantasy. Le roman foisonne de détails sur la culture, le quotidien et les traditions de cette époque mais également dans son récit lui-même, et bien des joutes scripturales se révèlent grâce à ces touts petits rien.

Les affres de la politique et les traits d’esprit sont les principaux alliés de l’auteur qui nous propulse en même temps que ses personnages vers des événements bien plus grands qu’on ne maîtrise pas et ne comprend pas toujours, mais qui sont ô combien actuels car ce qui déchirent les Hommes est intemporel. Avec grâce, subtilité et délicatesse, comme l’est la culture orientale, nous est calligraphié une peinture des sentiments et des émotions aussi réaliste que poignante.

Une merveilleuse et profonde mélancolie imprègne l’atmosphère de cette œuvre. Et c’est avec cette même mélancolie que je referme ce livre, rejoignant dans ma bibliothèque, cortège de mes souvenirs littéraires, ses ataviques prédécesseurs.

Lully Fabule

Publié le 16 novembre 2016

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