Bon, la difficulté avec ce bouquin n'est pas de vous dire si je l'ai aimé...c'est le cas...mais de vous expliquer pourquoi. Car on est à la frontière entre uchronie, steampunk, western, comic plein de super-héros et roman pulp de la plus belle eau, l'auteur ayant réussi à tirer le meilleur de chaque monde pour obtenir un roman assez délirant flirtant avec le grand n'importe quoi sans jamais l'atteindre réellement. Une excellente surprise en somme. L'intrigue prend place au 19e siècle, pendant la grande crise, dans une réalité modifiée par l'apparition - premier cas documenté en 1849 - de porteurs de pouvoirs spéciaux, les « actifs ». Ces derniers sont rares et ont été catégorisés suivant leurs facultés : les pousseurs peuvent modifier la gravité, les estompeurs traverser la matière, les bougeurs se déplacer instantanément... La technologie a bien évidemment subi les conséquences de l'apparition de ces pouvoirs et plusieurs domaines sont très clairement en avance au regard du 19e siècle "normal". C'est dans ce contexte que divers groupes d'influence vont s'affronter dans un cadre de tensions géopolitiques entre les Etats-Unis sinistrés mais dominants technologiquement et protégés par le rayon de la paix, invention du sieur Tesla, et un Japon expansionniste et eugéniste faisant figure de grand méchant qui n'est pas sans rappeler à bien des égards le régime nazi...mais je laisse au 4e de vouv' le soin de vous en dire plus : Je vous avoue que ce résumé ne m'a qu'à moitié convaincu, au vu des qualificatifs me poussant habituellement à écarter un bouquin qui me sont venus à l'esprit... Grotesque, exagéré, pontifiant, déjà vu...et tout cela est exact ! Sauf que ! Sauf que l'utilisation fort intelligente faite de cet infâme mélange des genres débouche sur un roman qui se parcourt avec le plaisir jouissif du gamin qui constate que ses plus secrets délires se retrouvent tous dans l'opus qu'il avale en une nuit (blanche). A tel point d'ailleurs que je serais bien en peine de vous dire quel élément de délire j'aurais pu rajouter si j'avais eu à écrire ce pavé. En bref, je me retrouve dans la même situation que pour ma critique du Livre sans nom : si je devais appuyer ma critique sur des éléments objectifs, je ne pourrais que vous conseiller de fuir ce roman, mais vous passeriez alors à côté d'un moment de pure détente. Et n'est-ce pas justement cela, l'intérêt d'une fiction ?     FeliX La Guerre de trois Blog

Correia - Magie Brute - La Guerre de trois blog
Bon, la difficulté avec ce bouquin n'est pas de vous dire si je l'ai aimé...c'est le cas...mais de vous expliquer pourquoi. Car on est à la frontière entre uchronie, steampunk, western, comic plein de super-héros et roman pulp de la plus belle eau, l'auteur ayant réussi à tirer le meilleur de chaque monde pour obtenir un roman assez délirant flirtant avec le grand n'importe quoi sans jamais l'atteindre réellement. Une excellente surprise en somme.
L'intrigue prend place au 19e siècle, pendant la grande crise, dans une réalité modifiée par l'apparition - premier cas documenté en 1849 - de porteurs de pouvoirs spéciaux, les « actifs ». Ces derniers sont rares et ont été catégorisés suivant leurs facultés : les pousseurs peuvent modifier la gravité, les estompeurs traverser la matière, les bougeurs se déplacer instantanément... La technologie a bien évidemment subi les conséquences de l'apparition de ces pouvoirs et plusieurs domaines sont très clairement en avance au regard du 19e siècle "normal". C'est dans ce contexte que divers groupes d'influence vont s'affronter dans un cadre de tensions géopolitiques entre les Etats-Unis sinistrés mais dominants technologiquement et protégés par le rayon de la paix, invention du sieur Tesla, et un Japon expansionniste et eugéniste faisant figure de grand méchant qui n'est pas sans rappeler à bien des égards le régime nazi...mais je laisse au 4e de vouv' le soin de vous en dire plus :
Je vous avoue que ce résumé ne m'a qu'à moitié convaincu, au vu des qualificatifs me poussant habituellement à écarter un bouquin qui me sont venus à l'esprit... Grotesque, exagéré, pontifiant, déjà vu...et tout cela est exact ! Sauf que ! Sauf que l'utilisation fort intelligente faite de cet infâme mélange des genres débouche sur un roman qui se parcourt avec le plaisir jouissif du gamin qui constate que ses plus secrets délires se retrouvent tous dans l'opus qu'il avale en une nuit (blanche). A tel point d'ailleurs que je serais bien en peine de vous dire quel élément de délire j'aurais pu rajouter si j'avais eu à écrire ce pavé. En bref, je me retrouve dans la même situation que pour ma critique du Livre sans nom : si je devais appuyer ma critique sur des éléments objectifs, je ne pourrais que vous conseiller de fuir ce roman, mais vous passeriez alors à côté d'un moment de pure détente. Et n'est-ce pas justement cela, l'intérêt d'une fiction ?
 
 
FeliX
La Guerre de trois Blog
Publié le 1 octobre 2012

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