Epoustouflé, soufflé, je pense qu’on peut dire que nous le sommes après la lecture du Premier jour de paix, second roman publié d’Elisa Beiram, chez l’Atalante. En voilà un nouveau bonbon à rajouter à notre chapelet de cette année 2025 très fournies en réjouissantes découvertes. Réussir à écrire un livre aussi plaisant à siroter sans jamais se départir d’un véritable discours politique profond, et de circonstance, est une performance qu’il faut saluer.
Voici un petit livre sec et resserré de cent quatre-vingt pages qui explore majoritairement la question de la résolution des conflits – interpersonnels – dans un monde post-catastrophe où ne subsistent que quelques grandes étendues urbaines. Par allusions ou détails judicieusement placés, Elisa aborde les questions coloniales, étatiques, des frontières, de la justice, du langage, entre autres. La richesse de ce petit livre qui n’en a pas l’air pourrait être terrassante si elle n’était si digeste ni au service d’une histoire réellement passionnante.
Lire Le Premier Jour de Paix d’Elisa Beiram, vous l’aurez compris, c’est renouer avec des plaisirs simples de lecture, pourtant pas si aisés à échafauder du côté des auteurices. C’est rencontrer une plume qui ne nous prend pas pour des imbéciles et qui nous fait voyager et nous met du baume au coeur. On aime aussi se faire surprendre quant à l’image que nous pouvions nous faire de ses héro·ïnes. Et ça se met entre les mains de toute la famille, adolescent·es inclus·es !
Merci Elisa.