L’apocalypse certes, mais après ? La science-fiction s’est emparée depuis longtemps de cette question, avec un courant postapocalyptique très fécond.
Jean-Marc Ligny, tête de file française de la fiction climatique, écrit dans cette veine depuis plus de 20 ans. Il a rassemblé récemment aux éditions L’Atalante dix de ses meilleures nouvelles sur le sujet. « Ces personnages pourraient être vos enfants, voire vous-même si vous êtes assez jeune. Alors, je vous en prie, faites tout votre possible pour qu’ils survivent », dit-il dans la préface.
C’est que le monde d’après, selon Ligny, n’est de toute évidence pas enchanteur : les individus y subsistent en solitaire, au mieux en petits clans, menacés par des « Mangemorts » ou des « Boutefeux » ; la moisine, lichen particulièrement toxique et vénéneux, gagne sur la végétation rescapée. Un recueil ténébreux, qui ouvre les yeux et incite à l’action, pour ne pas sombrer dans le pessimisme.