Conte morbide sur le thème de l’enfance perdue, variation inquiétante du Magicien d’Oz, Narcogenèse séduira les amateurs de fantastique. La famille Gaucher, qui a bâti un empire de cosmétiques, recèle aussi des secrets moins avouables. Simon Larcher, flic désabusé, va s’y intéresser en tentant d’élucider la disparition d’un enfant de la DDASS. Dans un service de réanimation, Louise Gaucher mène sa propre enquête en pénétrant dans l’esprit comateux de ses patients pour y découvrir des rêves hantés par le Marchand de Sable et ses avatars… En nous plongeant au cœur d’une famille tentaculaire, et de ses laissés-pour-compte, ce thriller fantastique mêle – une fois n’est pas coutume – horreur et enfance. Son originalité tient avant tout à l’omniprésence des femmes. D’avortement en infanticide, l’auteure ausculte la psyché féminine sous ses penchants les plus sombres. Le Chais, l’impénétrable propriété des Gaucher, devient ainsi le théâtre des crimes les plus atroces, fruits de grossesses inavouables. Dans le roman d’Anne Fakhouri, les méchants sont des rebuts, des ectoplasmes avides de récupérer l’énergie vitale dont on les a privés. Entre le monde des vivants et celui des morts, le coma et l’éveil, il n’existe qu’une passerelle ténue, une route de briques jaunes… comme celle qui mène au Magicien d’Oz. Sauf qu’ici, ledit magicien est bien plus méchant que dans le conte de L. Frank Baum… L'auteure livre un conte morbide au parfum légèrement suranné, un réquisitoire contre le monde des adultes, qui évoque parfois le Ça de Stephen King… À découvrir. Denis Roditi - Nabbu.com  

Fakhouri - Narcogenèse - Nabbu

Conte morbide sur le thème de l’enfance perdue, variation inquiétante du Magicien d’Oz, Narcogenèse séduira les amateurs de fantastique.

La famille Gaucher, qui a bâti un empire de cosmétiques, recèle aussi des secrets moins avouables. Simon Larcher, flic désabusé, va s’y intéresser en tentant d’élucider la disparition d’un enfant de la DDASS. Dans un service de réanimation, Louise Gaucher mène sa propre enquête en pénétrant dans l’esprit comateux de ses patients pour y découvrir des rêves hantés par le Marchand de Sable et ses avatars…
En nous plongeant au cœur d’une famille tentaculaire, et de ses laissés-pour-compte, ce thriller fantastique mêle – une fois n’est pas coutume – horreur et enfance.
Son originalité tient avant tout à l’omniprésence des femmes. D’avortement en infanticide, l’auteure ausculte la psyché féminine sous ses penchants les plus sombres. Le Chais, l’impénétrable propriété des Gaucher, devient ainsi le théâtre des crimes les plus atroces, fruits de grossesses inavouables.

Dans le roman d’Anne Fakhouri, les méchants sont des rebuts, des ectoplasmes avides de récupérer l’énergie vitale dont on les a privés. Entre le monde des vivants et celui des morts, le coma et l’éveil, il n’existe qu’une passerelle ténue, une route de briques jaunes… comme celle qui mène au Magicien d’Oz. Sauf qu’ici, ledit magicien est bien plus méchant que dans le conte de L. Frank Baum…
L'auteure livre un conte morbide au parfum légèrement suranné, un réquisitoire contre le monde des adultes, qui évoque parfois le Ça de Stephen King… À découvrir.

Denis Roditi - Nabbu.com

 

Publié le 5 avril 2011

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